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BD

  • Le Combat d’Henry Fleming

    Le combat d henry fleming version n bLe combat d henry flemingSteve CUZOR (scénario et dessin)
    Meephe Versaevel pour la version couleur

    D’après le roman de Stephen Crane (The Red Badge of Courage)
    Préface : José-Louis Bocquet

    Illustrations d’ouverture des chapitres, Tom CUZOR
    Éditions DUPUIS
    Collection Aire Libre.
    Dépot légal : février 2024
    Grand format
    ISBN : 9791034752485
    Nombre de pages : 124

    J’ai préféré la version noir et blanc n’aimant pas la teinte verdâtre couvrant la majorité des pages de l’édition normale.

    Le combat d henry fleming planche 1Steve CUZOR est un génie du noir et blanc.
    Il suffit de feuilleter ce livre.
    Chaque page montre son talent.
    La lumière qui ressort de cette confrontation des noirs de l’encre et des blancs de la page est éclatante, tranchante, percutante.
    La fumée des explosions, l’obscurité des sous-bois, les traits si expressifs des visages… tout concourt à rendre ce récit tellement noir, dramatique.

    Le combat d’Henry Fleming relate un épisode de cette sanglante Guerre de Sécession.
    Le lecteur accompagne Henry, jeune nordiste dans la tourmente des combats.
    Les nordistes doivent repousser les sudistes.
    C’est un ordre !
    Henry passe par tous les sentiments, l’indécision, la crainte, la peur, la lâcheté, le remords.
    Quand il comprend que son général se planque et qu’il sacrifie les péquenots pour que les vrais soldats triomphent, la bravoure et la colère envahissent le jeune homme qui veut se venger en fonçant vers l’ennemi en porte-drapeau héroïque et inconscient.

    Le combat d henry fleming planche autreJ’aime le travail artistique (scénario et dessin) de Steve CUZOR pour cette adaptation parfaite.
    J’aime la réflexion qu’elle apporte sur la stupidité des guerres, la boucherie, la cruauté qu’elles engendrent.
    Comment tous ces hommes (enfants, pères, maris, frères) peuvent-ils être si conditionnés pour en perdre leur libre arbitre et aller, enragés, tuer leurs semblables ?
    Et tous ces hommes devenus pions sont écrasés, broyés, démantibulés pour les idées de leurs chefs avides de pouvoir et de richesses.

    Merci Stephen Crane, merci Steve Cuzor de susciter cette réflexion.
    Et pourtant certains lecteurs se délecteront des scènes de bataille.
    Moi pas, je n’ai ressenti que du dégoût.

    M.Destrée