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Kill or be killed 4

KILL OR BE KILLED 4

Kill or be killed 4T4 - Tome 4
Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
Couleurs : Elizabeth Breitweiser
Couverture : Phillips, Sean
Dépot légal : Février 2019
Editeur :
Delcourt comics
Collection : Contrebande
Format : Format comics
ISBN : 978-2-413-01343-3
Nombre de pages :160

Dylan avait réussi à mieux cerner le rapport qu'entretenait le démon avec sa famille, démon avec lequel il avait passé un pacte pour rester en vie après sa tentative de suicide. Mais alors que les choses semblent s'arranger, le voici rattrapé par ses hallucinations au point qu’il finit par se rendre à la police. A présent admis dans un centre psychiatrique, il devrait logiquement pouvoir y clarifier ses questionnements intérieurs: ce démon existe-t-il vraiment ou est-ce le produit de son imagination? Ce pacte venait-il de lui ou était-ce un besoin de tuer finalement devenu comme une seconde nature? D’autant qu’il a découvert que son propre père avait dessiné son démon et qu’il a eu un frère qui s’est suicidé (en lien avec le démon, cela il ne le saura jamais?). Pour soulager un peu sa conscience, il accepte de se confier à son psychiatre auquel il avoue son autre identité, celle du justicier masqué. Mais le psychiatre lui fait comprendre que sa place est bien à l’hôpital car il ne peut être celui qu'il prétend être puisque le tueur à la cagoule rouge vient encore de faire des victimes. Dylan ne comprend plus rien. Qui est ce nouveau justicier masqué, cet imitateur qui s'attaque à de petits dealers alors que lui ciblait les gros poissons? Même l’hôpital ne lui donnera pas l’occasion de se livrer à l’introspection puisqu’il va vite remarquer les agissements suspects et intolérables d’un infirmier sur des jeunes filles et femmes fragiles. Dylan ne semble pas pouvoir échapper à son destin.

Kill or be killed 4 plancheMon avis: Depuis le premier tome, l'état psychique de Dylan est bien le centre de ce thriller fantastique. Son passage en centre psychiatrique fermé est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur son état d'esprit, mais aussi sur les avis tout aussi fermés des psychiatres lorsqu'ils croient détenir la solution ou le diagnostic final. Sauf que même là, on n'est pas à l'abri d'autres détraqués dont Dylan pourrait bien s'occuper à sa manière. Ed Brubaker est passé maître dans ce genre de récits sombres, polars bien noirs où le bien et le mal se côtoient et/ou finissent par se confondre. Mais surtout, il est très fort pour capter ses lecteurs tout au long d’un récit dont il pilote l’intrigue comme il l’entend. Ce dernier tome clôture la série plus calmement qu'elle n'a commencé sans pour autant qu’elle perde de son intérêt. Ed Brubaker a bien construit son scénario sur 20 épisodes (publiés en quatre tomes chez Delcourt), préservant un rythme effréné pour bien accrocher le lecteur et ne plus le lâcher. 

Kill or be killed 4 planche 3Coté illustration, Sean Philips s’est révélé tout aussi doué pour restituer tout au long de cette aventure les ambiances et atmosphères d’un thriller puissant, avec des personnages hauts en couleurs, de superbes scènes d'action, parfois (très) sanglantes, des scènes d'introspection, de huis-clos ou de pure folie qu’il dessine avec force et puissance. L’ensemble profite de son propre encrage mais également de la mise en couleurs efficace d’Elizabeth Breitweiser qui alterne les pages où domine une belle palette de couleurs et les pages très sombres réduites à deux ou trois teintes seulement pour mieux cerner les ambiances. Le scénario, l’organisation et le déroulement du récit, le dessin énergique, tout est remarquable dans cette série vivement conseillée et pas seulement aux fans du genre. A noter une galerie de couvertures à la fin de cet album de 160 pages.

SDJuan

 

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