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Alice guy

ALICE GUY

Alice guyScénario : José-Louis BOCQUET
Dessin : CATEL
Couleurs : 
<N&B> Marie-Anne DIDIERJEAN pour le gris / planche 
Dépot légal : Septembre 2021
Editeur : casterman
Collection :L es clandestines de l'Histoire
Format  17.5 x 23.8 cm
ISBN : 978-2-203-17165-7
Nombre de pages : 400

D’étape en étape, nous parcourons la vie d’Alice Guy depuis sa naissance ce 1er juillet 1873 à Saint-Mandé où la famille séjourne après avoir provisoirement quitté le Chili en raison d’une épidémie de variole. Alice est le cinquième enfant du couple que forment Émile et Marie Guy. Ayant décidé de rentrer au Chili, les parents confient Alice à la grand-mère maternelle qui vit en Suisse à Carouge. En 1876, Marie revient chercher Alice. Après un très long voyage en bateau depuis Bordeaux jusqu’à Valparaiso via le détroit de Magellan, Alice découvre enfin le Chili et son père Émile. La vie semble paisible et souriante pour Alice mais les activités d’Émile périclitent et en 1879, il perd le soutien des banques. Il décide qu’Alice rejoindra ses sœurs au pensionnat du couvent de Bois-Salève à la frontière franco-suisse. Il se chargera de l’y mener personnellement en lui promettant au moment de la quitter de revenir bientôt… très bientôt… En fait, il réapparaît seulement en 1885, annonçant qu’il reste en France. Il va s’occuper d’une librairie à Paris où l’accompagneront Julia et Henriette, les deux plus grandes sœurs d’Alice, auprès de leur frère Louis et de leur mère Marie. Marguerite et Alice vont alors entrer dans un nouveau pensionnat moins coûteux à Fernay. En 1890, Alice a enfin rejoint les siens à Paris dans un appartement de la rue Saint-Sulpice où elle rêve de devenir actrice malgré le refus persistant de son père. Mais la famille va connaître de grands malheurs, d’abord le décès brutal de Louis d’une crise cardiaque à l’âge de 17 ans, puis la disparition d’Émile en janvier 1891. Allant vers ses 18 ans, Alice doit désormais travailler et choisit de suivre des études de sténographie. En 1893, elle fait ses débuts comme secrétaire dactylographe dans la société "Les Vernis Ducaron" où sa force de caractère en surprendra plus d’un. Puis elle obtient un nouveau poste dans la société "Richard - Comptoir de la photographie" où son talent convainc aussitôt un certain Léon Gaumont, alors fondé de pouvoir de l’entreprise. De fil en aiguille, Alice va s’initier aux mystères de la photographie puis du cinéma, d’abord auprès de Frédéric Dillaye puis de Léon Gaumont devenu le nouveau patron de la société Richard qu’il vient de racheter avec deux associés. C’est cette rencontre avec M. Léon Gaumont, industriel et chef d’entreprise pourtant davantage intéressé de faire prospérer ses activités en vendant ses matériels photographiques et/ou cinématographiques qui va enclencher la carrière d’Alice Guy. C’est à lui d’ailleurs qu’elle avouera son désir le plus cher : réaliser elle-même des films…Alice guy planche 1Mon avis : Alice Guy, pionnière du féminisme avant l'heure, sans vraiment s'en rendre compte mais qui s’y est ralliée tout naturellement, femme déterminée, femme passionnée par un cinéma naissant et majoritairement masculin où elle va néanmoins réussir à se frayer un chemin.
Elle a eu (ou provoqué) la chance de faire ce qu'elle aimait, ce à quoi elle voulait et pouvait accéder tout en restant attachée à l’humanisme.
Elle s’est battue avec intelligence, elle a fait preuve de finesse pour concrétiser ses idées modernistes dans ses engagements y compris dans le cinéma où elle a abordé un peu tous les genres.
Ses nombreux contacts à des moments opportuns incroyables lui ont permis de prendre une part active aux origines du cinéma.
Un scénario de José-Louis Bocquet fluide, agréable, bien documenté.
Cerise sur le gâteau, on y croise des personnages célèbres, Léon Gaumont, Gustave Eiffel, Charlie Chaplin, etc.Alice Guy plancheLe dessin de Catel est aisément reconnaissable : encrage puissant, gros travail de recherche pour restituer les nombreux décors d’époque, soin et précision du détail, mélange efficace de traits horizontaux, verticaux, obliques, courbes, etc. pour créer le mouvement, maîtrise du noir et blanc à l’encre de Chine ou même au bic, agrémenté de touches de gris, par Marie-Anne Didierjean, pour l’évocation du cinéma.
Un dessin faussement simple, très plaisant, très efficace.

Résumé FPcas
Avis SDJuan

 

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