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Bestial par cortbeyran et malisan

BESTIAL

Bestial par cortbeyran et malisanScénario : Eric CORBEYRAN
Dessin : Luca MALISAN
Dépot légal : Avril 2024
Editeur : Edition KAMITI Édition collector
Grand format
EAN/ISBN : 979-10-97477-44-8

Février 99, dans la péninsule de Kola en Russie, un homme est retrouvé gravement blessé, en hypothermie, mais il réussit contre toute attente à survivre. Le médecin qui le soigne ne comprend pas sa capacité à se régénérer et à guérir quasiment spontanément. Il n’en saura guère plus. À peine un mois plus tard, l’inconnu, baptisé Gary, s’échappe de l’hôpital, non sans y semer des cadavres atrocement mutilés. Quelques années plus tard, on retrouve Gary en fuite à Moscou, poursuivi par une équipe de professionnels. Leur but : le capturer. Pour qui, pourquoi ? Il l’ignore. La seule chose dont il est convaincu, c’est qu’il doit absolument quitter la Russie. Sa compagne, Yelena, lui propose alors la solution de se faire passer pour mort et de transiter dans un cercueil. Mais bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu…

Après avoir redonné vie tout récemment à Thomas Carnacki et ressuscité les Comics façon Au-Delà du Réel avec ses deux compères Rurik Sallé et Paskal Millet, il était évident que l’univers imaginaire de Corbeyran croiserait un jour les grosses bébêtes poilues. C’est désormais chose faite avec ce Bestial, paru chez Kamiti, et qui porte on ne peut mieux son titre. Une BD de loup-garou, on s’en doute, mais avec la "Corbeyran’s touch" que j’adore, très sombre, une explication scientifique à l’existence de Gary, ses capacités et sa possibilité de survie.

Bestial par cortbeyran et malisan plancheAu dessin, Luca Malisan fait des merveilles, avec des personnages ciselés aux traits réalistes, et un jeu d’ombres chinoises qui les entoure. Nous sommes dans le bestiaire de Frank Frazetta, de Boris Vallejo, de Ken Kelly, de Bernie Wrightson (une de mes idoles). Mention spéciale pour le personnage de Gary lui-même, mi-homme mi-bête, il le dit d’ailleurs : je suis une bête. Visage anguleux et yeux bleus très clairs. Un fauve. Et c’est parti pour 54 pages de pure action, entre fantastique et horreur, sans temps mort.

On sent chez Corbeyran le travail du pitch dès le départ, il ne cherche pas à nous assommer avec des pages et des pages inutiles, on entre directement dans le vif (sans jeu de mot) du sujet. C’est sa force de scénariste, mieux, de conteur. Dieu que cet homme est énervant ! Il va m’obliger une fois de plus à attendre son prochain délire et la suite des aventures de Gary. L’alchimie entre les deux auteurs est visible, ce n’est pas leur première collaboration, d’abord comme coloriste mais aussi comme dessinateur avec In Vino Veritas.

Si vous aimez les histoires de monstres à la Dog Soldier, American Werewolf in London, The Howling, ou même Wolfen, alors précipitez-vous sur cette BD. Moi, je n’ai eu aucune hésitation !

Richard Colombo

 

BD

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