Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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CONAN le CIMMÉRIEN 2
- Par asbl-creabulles
- Le 10/06/2018
Tome 2 : Le Colosse noir
Scénario : Vincent Brugeas
Dessin : Ronan Toulhoat
Couleurs : Ronan Toulhoat
Autres : Patrice Louinet
Adapté de : Robert E. Howard
Dépot légal : Mai 2018
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Nombre de planches :63Shevatas, le roi des voleurs, s'est mis en tête de s'emparer d’un présumé trésor qui serait dissimulé dans l'antique cité de Kutchemes. Malgré les mises en garde de son entourage et la peur qui l'envahit, il continue d’avancer vers son destin. Pendant ce temps, dans la cité de Khoraja, Conan le cimmérien, devenu soldat mercenaire aux ordres du seigneur Amalric, n'en peut plus de rester inactif. Combattre un ennemi, quel qu’il soit, est sa véritable raison d’être. Son destin bascule un soir dans une ruelle sombre où une femme vient vers lui et l’invite à la suivre au palais. Rien ne pouvait préparer Conan à ce qui l'attend mais pour un guerrier qui vit au jour le jour, tout est bon à prendre tant qu'il y a de l'action.
Mon avis: Jean-David Morvan s'est entouré de très bons auteurs pour adapter les nouvelles désormais libres de droits de Robert E. Howard. Il s’agit bien des nouvelles authentiques, des vraies, des pures puisque celles reprises et modifiées par Lyon Sprague De Camp ne le sont pas, et c'est mieux ainsi ! Saluons aussi l’énorme travail fourni par Patrice Louinet qui s’est chargé de démêler le texte d’Howard des modifications apportées par Sprague de Camp. Dans ce second tome confié à Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat (paru en même temps que le premier album réalisé par Morvan et Pierre Alary), on découvre un Conan, guerrier puissant et imposant à souhait, devenu général des armées. Ce changement s’est opéré tout naturellement, comme le faisait Howard de son personnage qu’il aimait placer dans des situations régulièrement nouvelles, un jour voleur, le jour suivant pirate ou soldat. Cette adaptation de l'une des nouvelles (une vingtaine au total) d’Howard insiste justement sur cette capacité du héros à s'adapter à toute nouvelle situation. C’est ainsi que prendre la tête d'une armée ne l'impressionne pas plus que ça. Vincent Brugeas nous fait vivre cette aventure intensément, sans temps mort. On passe de la quête du trésor à la sorcellerie, de l'aventure à la charge épique sur un rythme effréné jusqu'au combat titanesque final.
Les dessins de Ronan Toulhoat sont très réussis, mêlant de superbes grandes pages, ou doubles pages, notamment des vues générales ou représentations de corps d’armée, et des petites cases verticales du plus bel effet et très efficaces qui rendent la lecture encore plus agréable. Beaucoup de scènes d'action, de combat ou de charge très impressionnantes par la force et la puissance qui s'en dégagent tout au long d’un album particulièrement dynamique jusqu'à la case finale ! On a l'impression, mais je me trompe peut-être, que Toulhoat a utilisé des styles et des matériaux différents pour ses illustrations. L'encrage et les couleurs donnent encore plus de puissance et d'énergie à l'ensemble. Une adaptation parfaitement réussie, Brugeas et Toulhoat s’étant bien accaparé le personnage de Conan dans le plus pur style du genre.
Comme pour le premier tome, en fin d’album figure un cahier bonus de 8 pages réservé à la première édition comportant une partie explicative sur la collection et la nouvelle de Robert E. Howard retenue pour cet album, rédigée par Patrice Louinet et illustrée par Ronan Toulhoat, ainsi que plusieurs illustrations d’hommage à Conan réalisées par Yoann Guillo, Djet, Julien Carette, Thibaud de Rochebrune, Julien Telo et Alexis Sentenac.
Les deux premiers tomes de cette nouvelle collection sont réussis et promettent de faire des heureux (comme moi) mais aussi des malheureux, tous ceux qui ne peuvent imaginer Conan autrement dessiné ou illustré que par Buscuma, Frazetta, Barry Windsor Smith ou autres. Je leur conseille de faire preuve d’ouverture d'esprit et d’essayer d'apprécier cette nouvelle collection comme un nouveau départ, mais à la "franco-belge" cette fois.
Note: Existe aussi en grand format Noir et Blanc.
SDJuan
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SKYBOURNE
- Par asbl-creabulles
- Le 03/06/2018
One shot
Scénario : Frank Cho
Dessin : Frank Cho
Couleurs : Marcio Menyz
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Collection : Contrebande
Nombre de pages : 133Sur les docks d’Istanbul, de nos jours. Grace Skybourne travaille pour la Fondation Mountain Top. Elle est venue récupérer un artefact, l'épée mythique Excalibur. Seulement, la transaction ne va pas se passer comme prévu. En fait, le négociant et ses hommes de main manifestent une certaine réticence car ils jugent la valeur de l’artefact sous-évaluée et en veulent davantage. Le ton monte, l’affrontement semble inévitable et c’est à mains nues que Grace Skybourne va finalement réussir à se débarrasser de cette bande criminelle. En route avec l’épée pour son extraction, elle tombe nez à nez avec un homme étrange muni d'un bâton qui ne lui inspire pas confiance. C'est Merlin l'Enchanteur en personne qui se dresse devant elle. Et même si Grace est une immortelle dotée d’une force hors norme, Merlin va réussir à lui subtiliser l'épée qu’il lui plante en plein cœur avant de s’enfuir avec son butin. La Fondation décide de se tourner vers Thomas, le frère de Grace, pour régler cette affaire. Immortel comme sa sœur, Thomas, ancien membre de la Fondation, a raccroché depuis longtemps et vit reclus dans un monastère de la province chinoise du Henan. Ne supportant pas son immortalité, c’est là qu’il essaye de surmonter ses tendances suicidaires. Finalement, il acceptera uniquement pour venger sa sœur mais aussi pour affronter Merlin qu'il pensait avoir tué par le passé, un passé lointain.
Mon avis: Tous les fans de comics connaissent Frank Cho pour son souci de la plastique des corps de ses créatures, qu'elles soient masculines, féminines ou même animalières, mais aussi pour son travail sur les détails vestimentaires ou les décors. Le résultat est là: beau, puissant et envoûtant. On l'a connu et apprécié sur des séries phares Marvel comme les X-Men ou Hulk, mais aussi Shanna et chez DC sur Wonder Woman.
Avec Skybourne, il s’agit d’un projet personnel d’abord publié aux USA à partir de septembre 2016 chez Boom! Studios (cinq tomes de 28 pages chacun), qui sort aujourd’hui en français chez Delcourt Comics dans la collection Contrebande (un tome de 140 pages). Un savant mélange de super pouvoirs et de mythes mettant en scène un frère et sa sœur, dotés d’une force exceptionnelle et d’une peau impénétrable mais surtout tous deux immortels. Grace Skybourne est tout naturellement une héroïne super puissante des plus plantureuses et belle à souhait mais on trouve aussi d'autres personnages aussi mythiques que Merlin l'enchanteur, des créatures fantastiques comme les dragons, licornes, lycanthropes et bien d'autres encore. Un one shot plutôt original et captivant, réunissant action, mystère et fantastique, le tout sur un rythme soutenu et une mise en pages très dynamique, assez pour espérer que les autres projets de Cho soient au moins de la même qualité. Aux couleurs, Marcio Menyz se révèle très respectueux du dessin détaillé de Cho qui est bien mis en valeur et dont la clarté est bien soulignée. L’ensemble donne un visuel coloré et intense très agréable. Un bon moment de lecture que je recommande surtout si vous appréciez le travail de l’artiste d’origine coréenne Frank Cho.
SDJuan
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JOE GOLEM, détective de l'occulte
- Par asbl-creabulles
- Le 01/06/2018
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ome 1
Scénario : Mike Mignola & Christopher Golden
Dessin : Patric Reynolds
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : David Palumbo
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Collection : Contrebande
Nombre de planches : 108Bien qu’il ne soit plus tout jeune, le détective Simon Church reste le plus grand détective de l'occulte. Mais en cette seconde moitié du 20e siècle, il doit se faire aider davantage par le non moins réputé détective Joe Golem. En fait, les deux hommes travaillent ensemble depuis très longtemps, depuis le Grand Désastre qui a submergé la moitié de Manhattan et englouti une bonne partie du cœur de New York. Cela fait bien longtemps qu’ils se connaissent depuis qu’une nouvelle ère semble avoir pris possession du Lower Manhattan après le tremblement de terre et le raz-de-marée qui s’en est suivi. En effet, des enfants disparaissent enlevés par une créature aquatique effrayante qui les emmène sous les eaux. Church et Golem sont déterminés à les retrouver.
Mon avis: Indépendante de la série Hellboy, "Joe Golem" en est pourtant très proche sur pas mal de points. Toutes deux mettent en scène des enquêtes autour d'événements occultes et de scientifiques s’adonnant à des opérations plus que douteuses mêlant alchimie, sorcellerie et croyances diverses. Pouvant être lue tout à fait indépendamment, cette nouvelle série commence très fort, sorte de récit trépidant à l'ambiance pulp dans un New York dévasté et noyé par les flots. Nos deux détectives de l'occulte risquent bien de faire des vagues dans cet univers fantastique. Et quand on sait que Mike Mignola, le créateur, l'encreur et l’un des dessinateurs de la série Hellboy, est à la tête de ce nouveau titre aux côtés de Christopher Golden, il n’y a rien d'étonnant à cela.
De son côté, Patrick Reynolds nous propose un dessin dans un style réaliste de très bonne facture, caractérisé par un encrage prononcé, en particulier pour représenter les ambiances sombres et intrigantes sur fond de décor new yorkais des années 60, mais aussi pour nous immerger dans les eaux à la découverte de la cité engloutie et à la recherche des gamins disparus ou nous faire sursauter face à l’inquiétante créature marine et autres créatures maléfiques mythiques. La mise en couleurs réalisée par Dave Stewart accentue encore cet aspect pénible et terrifiant.
À en juger d’après ce premier album dans le genre polar fantastique écrit dans un style vif et percutant et agréablement illustré, "Joe Golem, Détective de l’occulte" s’annonce comme une série prometteuse.
A découvrir également en fin d'album: les 15 pages de galerie de couvertures et d'illustrations et son sketchbook.
SDJuan
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Les MAÎTRES INQUISITEURS 9
- Par asbl-creabulles
- Le 31/05/2018
Tome 9: Bakael
Scénario : Jean-Luc Istin
Dessin : Laci
Couleurs : Digikore Studios
Lettrage : Laurence Istin
Couverture : Olivier Héban
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Collection : Heroic Fantasy
Nombre de planches : 56Depuis peu, dans la petite ville de Kalera en Oscitan, un monstre attaque les mineurs qui travaillent dans les mines d'argent et de fer. L'Inquisition a été sollicitée pour résoudre cette affaire. Le Maître Inquisiteur Bakael, qui est originaire de Kalera, et son elfe Tanaween ont été chargés de se rendre sur place pour y débusquer la bête sauvage. C’est là qu'une tragédie s'est produite le jour où, alors que Bakael n'était encore qu'un enfant, ses pouvoirs se sont manifestés pour la première fois de manière fatale pour sa mère. Cet événement lui avait valu d'être envoyé à Ares pour apprendre à contrôler ses pouvoirs et devenir un maître Inquisiteur. En tout cas, c’est ce que sa famille lui avait dit à l’époque même si dans ses souvenirs, c'était surtout pour l'éloigner le plus loin possible de Kalera où sa présence n’était plus souhaitée. C'est dans cette ville pleine de souvenirs, bons et mauvais, d’où il a été chassé qu’il va devoir enquêter avec Tanaween sur ces mystérieuses attaques meurtrières, tout en affrontant ses souvenirs douloureux qui vont remonter au fil de l'enquête.
Mon avis: Nous retrouvons Jean-Luc Istin au scénario pour ce troisième tome du second cycle. Depuis quelque temps, il a développé l’aspect subjectif du personnage principal auquel il apporte une belle profondeur. Mais si cette aventure prend une forme plus introspective en apparence, l'enquête suit bien son cours et ne cesse de nous surprendre à mesure qu’elle progresse. On va de surprise en surprise, de révélations en révélations et ce jusqu'à la dernière page. Istin distille les indices, y compris en ce qui concerne les pouvoirs de Bakael et sa relation avec Tanaween, tout au long d’une histoire qui nous tient en haleine.
Côté illustration, l’arrivée de Laci constitue le plus de cet album, telle la cerise sur le gâteau. Son dessin est l'un des plus riches que le marché franco-belge nous ait proposé actuellement. Le trait est fin et détaillé. Chaque page, chaque case abonde en décors plus majestueux les uns que les autres. Les personnages, aisément reconnaissables, et leurs costumes sont travaillés avec le plus grand soin. L’ensemble est parfaitement maîtrisé. Loin de ralentir la lecture, l’abondance et la richesse du dessin la rendent très agréable et fluide. Un petit bémol de nouveau en ce qui concerne les couleurs, très belles dans les scènes éclairées, mais qui écrasent légèrement le trait détaillé de Laci dès qu'il y a de l'ombre ou de l'obscurité.
Un neuvième tome réussi, scénario et dessin confondus, et vivement conseillé d’autant qu’il peut se lire, comme c’est le cas des précédents albums, comme un one shot.
SDJuan
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SUPER SONS
- Par asbl-creabulles
- Le 29/05/2018
Tome 1 : Quand je serai grand
Scénario : Peter J. Tomasi
Dessin : Jorge Jiménez, Alisson Borges Da Costa
Couleurs : Hi-Fi et Alejandro Sánchez
Couverture : Alejandro Sánchez et Jorge Jiménez
Dépot légal : Avril 2018
Editeur :
Collection : DC Rebirth
Nombre de planches : 100Jonathan Kent et Damian Wayne ne sont pas ce que l'on peut appeler des gamins ordinaires. Jon vient de découvrir qu'il possède la plupart des super-pouvoirs de son père Clark Kent, alias Superman. Damian, quant à lui, a été entraîné depuis sa plus tendre enfance à se battre pour devenir un assassin comme son grand-père Ra’s al Ghul et sa mère Talia. Dans un premier temps, Damian va mettre à profit la droiture et la naïveté de Jon pour les utiliser comme diversion dans son enquête au sein de LexCorp où un vol vient d’être commis. Un gamin doté de super-pouvoirs s'est emparé de l'armure Amazo. Mais contrairement à ce que pensait Damian, Jon va finalement se révéler un partenaire tout à fait qualifié.
Mon avis: Aux commandes de la série Superman Rebirth, Peter J. Tomasi nous propose un album plutôt sympathique et amusant, mais déroutant dans la mesure où il met en scène les fils des super-héros Batman et Superman, rien que ça ! D'un côté, un Superboy bien éduqué, style boy-scout doté de super-pouvoirs et de l’autre, Robin, un gamin hautain, imbu de soi-même, super doué, provocateur et manipulateur mais ayant bon cœur. Entre eux, les chamailleries vont bon train. Ils ne cessent de se jauger et de s'évaluer, de se provoquer, surtout Damian envers Jon, ce qui donne des dialogues légers et drôles voire croustillants. L'un, raisonnable, est d’avis que les adultes doivent se charger de régler l’affaire du vol de l’armure. L'autre, plutôt téméraire et fonceur, préfère s’en charger avec son coéquipier.
Ce scénario maîtrisé et réussi est accompagné d’un dessin original et de qualité réalisé par Jorge Jimenez et Alisson Borges da Costa. L’ensemble est dynamique et le trait plutôt tendance. Les gamins un rien maigrichons mais en permanence survoltés sont très bien rendus. Des scènes ultra nerveuses et pleines d’action côtoient des passages franchement drôles sans nuire au sérieux de l'histoire. Les cadrages sont très variés mais toujours efficaces pour la lisibilité de l’album.
Les couleurs sont également de très bonne tenue. Une réussite pour ce premier tome d’une série inédite qui s’annonce prometteuse.
SDJuan
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ALIX SÉNATOR 7
- Par asbl-creabulles
- Le 28/05/2018
Tome 7: La Puissance et l'éternité
Scénario : Valérie Mangin
Dessin : Thierry Démarez
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
Direction artistique : Denis Bajram
D'après l'oeuvre de : Jacques Martin
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Nombre de planches : 46La rumeur de la mort d’Alix et Kephren s’est largement répandue. Barbarus s’est même chargé d’organiser la cérémonie de funérailles à laquelle tout le monde s’est rendu. Mais en réalité leur sort est bien pire car Barbarus les a enfermés dans le tombeau d'Auguste où il compte les laisser mourir lentement de faim et d’épuisement avec de l’eau comme seule ressource. Entretemps l'empereur et sa sœur Lidia ont décidé que la statue de la déesse Cybèle d'orichalque devait être détruite. Alors que Lidia se met en route pour accomplir la volonté d’Auguste, Livie l’épouse de l'empereur est bien décidée à concrétiser son projet de s’emparer de la statue dont elle sait qu’elle a le pouvoir de donner la puissance et l’éternité à celui ou celle qui la détient. Dans le tombeau où Alix et Kephren s’approchent de la mort et des portes de l'enfer, Alix voit Kephren en proie au délire s'imaginer avoir été choisi par Cybèle pour être l'élu!
Mon avis: L’intrigue va bon train ainsi que les machinations autour de la déesse Cybèle, les guerres de pouvoir et autres complots sur fond de mythes et croyances. Valérie Mangin maintient la tension et notre intérêt tout au long de ce nouvel opus où les personnages sont bien ancrés dans leurs rôles respectifs. Pensé sur la durée, le scénario de cette aventure de fiction reposant sur un fond historique porte ses fruits.
Une nouvelle fois, les dessins de Thierry Démarez sont bluffants, notamment les vues aériennes particulièrement réussies. Mais la qualité de son dessin se révèle également dans le rendu général des décors et des ambiances historiques. On apprécie toujours autant son adaptation réussie des personnages de la série mère.
Jean-Jacques Chagnaud réalise une belle mise en couleurs tout à fait respectueuse du dessin de Démarez.
SDJuan
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DEADPOOL 2
- Par asbl-creabulles
- Le 28/05/2018
Un film de David Leitch
Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin, ...
Genres Action, Comédie, Aventure, Super-Héros
Nationalité Américain
Date de sortie 16 mai 2018
Durée du film: 2hSinopsis:
L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque !
Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts.Action, gore, humour potache et logorrhée, autodérision et 1000e degré... tous les ingrédients sont réunis et boostés par des nouveaux venus qui parviennent même à se faire une vraie place aux côtés de Deadpool.
Un gros OUI pour Josh Brolin en Cable (décidément c'est son année, après Thanos dans Avengers et avant Sicario) et un vrai coup de cœur pour la nouvelle "badasse" de service, Domino.
Le point faible reste pour moi Colossus .... et le scénario qui tire fort du côté de la simplicité pour mieux laisser la part belle aux incongruités du justicier masqué.
On peut ne pas aimer. Personnellement, je trouve ça déjanté et jubilatoire.
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CONAN le CIMMÉRIEN 1
- Par asbl-creabulles
- Le 25/05/2018
Tome 1: La Reine de la Côte noire
Scénario : Jean-David Morvan
Dessin : Pierre Alary
Couleurs : Sergio Sedyas
Autres : Louinet, Patrice
Adapté de l'oeuvre de: Howard, Robert E.
Dépot légal : Mai 2018
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Nombre de planches : 46Conan le cimmérien est en fuite. Il a refusé de révéler le lieu où l'un de ses amis mercenaires se cachait et s'en est pris au juge de la manière la plus expéditive qui soit. Fuyant Argos, il se retrouve sur le navire du commandant Tito qui se dirige vers Kush où il fait du troc avec les rois noirs. Mais rien ne se passe comme prévu. Arrivés sur place, ce n'est que ruines et désolation. Ils n'auront même pas l'occasion de faire demi-tour car un navire leur barre la route, celui de Bêlit, la "Reine de la Côte Noire", à la tête de sa troupe de flibustiers noirs. Le combat tant attendu par Conan va enfin avoir lieu ! Mais il va prendre une tournure que personne ne pouvait présager.
Mon avis: Jean-David Morvan a pris le temps nécessaire pour mettre sur pied la collection Conan dont il est désormais le directeur. Les premiers contacts avec celui qui est la référence en la matière remontent à 2012, à savoir Patrice Louinet qui, en 2007, avait publié la version française des travaux de Robert E. Howard aux éditions Bragelonne. Cette année 2018 voit donc le lancement des deux premiers albums de la version française des "Nouvelles" originelles de Conan. Ce personnage nous est déjà familier grâce aux versions comics du personnage parues sous l'appellation Conan the Barbarian / Conan le Barbare chez Marvel, Lug ou Semic. Aujourd’hui la surprise nous arrive tout droit des éditions Glénat et, cerise sur le gâteau, dans le format BD européen classique.
Ce premier tome est des plus surprenants car nous découvrons un nouveau héros, comme si on avait métamorphosé le Conan que nous avons découvert et apprécié grâce aux multiples publications qui l’ont fait connaître. Mais en y prêtant un peu plus d'attention, on se rend compte que ces nouvelles versions se rapprochent davantage du Conan des origines, celui de son créateur Robert E. Howard. Un Conan guerrier certes, mais qui combat principalement pour vivre ou survivre au jour le jour et non pour gagner un trône ou la gloire. Et même lorsque cela se produit, c’est par la force des choses et non par ambition. On le découvre ici tour à tour mercenaire fidèle à ses amis, marin impitoyable, amant passionné et protecteur, en tout cas toujours prêt à vivre de nouvelles aventures.
Ma seconde surprise vient du dessin de Pierre Alary. Je n’aurais jamais imaginé voir son trait donner vie au personnage du Conan de Robert E. Howard. Le pari est gagné haut la main. Toute l'énergie, toute la puissance du personnage sont magnifiquement rendues et l’ensemble est très dynamique. On appréciera notamment une grande diversité de cadrages et plusieurs scènes de haut vol, comme celle où Conan se jette dans le vide à dos de cheval pour fuir vers la mer. Bluffant ! Les scènes de combat valent aussi le détour ainsi que plusieurs passages d’une sensualité torride. Les décors sont riches et détaillés tout au long d’un album qui bénéficie d’une belle mise en couleurs de Sergio Sedyas. Pierre Alary a su donner vie au personnage et à son univers en préservant son style et c'est une belle réussite. En fin d’album un cahier bonus de 16 pages réservé à la première édition comportant une partie explicative sur la collection et la nouvelle de Robert E. Howard retenue pour cet album, rédigée par Patrice Louinet et illustrée par Pierre Alary ainsi que plusieurs illustrations d’hommage à Conan réalisées par Roberto Ricci, Andreas, Didier Poli, Gess et Tanino Liberatore.
A noter: Une version N&B est sorti également ! Dimensions 36 x 27 x 1 cm.
SDJuan