Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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DC UNIVERSE REBIRTH
- Par asbl-creabulles
- Le 18/05/2018
One Shot: Le Badge
Scénario : Josh Williamson et Tom King
Dessin : Howard Porter et Jason Fabok
Couleurs : Brad Anderson et Hi-Fi
Dépot légal : Avril 2018
Editeur :
Collection : DC Rebirth
Nombre de planches : 112Batman a pris conscience que le Flash "Wally West" – libéré des limbes grâce au Flash "Barry Allen" qui s’est souvenu de lui – avait raison car tous les indices concordent: le badge jaune taché de sang portant un smiley, la lettre remise à Flash par le père de Bruce devenu le Batman dans la réalité du Flashpoint et surtout le fait que le badge provoque une réaction interdimensionnelle lorsqu’il se trouve à proximité du masque de Méduse du Psycho-Pirate. Contacté par Batman, Flash fait aussi vite qu'il le peut, et c'est peu de le dire pour un Flash. Malgré tout, il sera devancé de 58 secondes par Eobard Thawne, le Néga-Flash, et malheureusement pour Batman, ce délai va se révéler largement suffisant pour qu’il lui mette une dérouillée monumentale. Il le laissera presque pour mort. Mais ce qui se produit ensuite est des plus étranges. Après avoir volé son badge à Batman, le Néga-Flash disparaît dans le temps aussi vite qu'il est venu pour comprendre le mystère qui l'entoure. Mais lorsqu’il revient, précédant de peu l'arrivée de Flash Barry Allen, il s'écroule et son corps est à moitié dissous comme s’il avait été brûlé. Batman, le plus grand détective du monde, est prêt à aider Flash à enquêter sur cette affaire à travers le temps, l’espace et les dimensions à l'aide du tapis cosmique.
Mon avis: Un avis teinté d’une légère déception car au lieu d’obtenir les réponses promises et attendues depuis des mois, on reste une nouvelle fois sur sa faim. En fait, c’est typique du comics: distiller des indices çà et là pour tenir le lecteur en haleine sur la durée. Et ça marche! Et même si on se sent légèrement frustré, on en redemande. Le récit principal est interrompu par de nouvelles aventures annexes qui viennent s’y greffer, comme l'arrivée de Néga-Flash. Pourquoi déroger à une règle qui a fait ses preuves depuis des décennies dans le comics? Et Rebirth oblige, on comprend mieux ainsi le lien entre le badge, le masque de Méduse et le père de Bruce devenu Batman dans l’univers Flashpoint. Un récit nerveux, sans temps mort, une intrigue bien menée et des voyages dans le temps plutôt réussis font de cet album un incontournable si on veut voir arriver les Watchmen de manière crédible et convaincante.
Côté dessin c'est du tout bon offrant un ensemble très dynamique. Les combats sont spectaculaires avec des effets de vitesse et de voyage dans le temps et l'espace plutôt bluffants. Jason Fabock et Howard Porter travaillent les pages dans un style efficace aussi bien celles contenant 9 cases, que les pleines pages (splash) voire doubles pages ou celles mélangeant petites et grandes cases, tout en préservant pour le lecteur l'ordre de lecture ou des mouvements. Plongées, contre-plongées, effets de vitesse, émotions, rien ne leur échappe. Une réussite dans le plus pur style du comics made in USA.
Les couleurs assurent une grande lisibilité de l'album tout en donnant à Batman sa noirceur légendaire et aux différents Flash une énergie flamboyante très réussie.
SDJuan
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MECH ACADEMY
- Par asbl-creabulles
- Le 17/05/2018
Tome 1
Scénario : Greg Pak
Dessin : Takeshi Miyazawa
Couleurs : Triona Farrell
Dépot légal : Mai 2018
Editeur :
Collection : Paperback
Format : Format comics
Nombre de planches : 96Le jeune Stanford Yu connaît bien la Sky Corps Academy car sa mère y travaille comme agent d’entretien. Il rêve de faire partie de ces cadets qui ambitionnent de devenir l'élite de la nation mais encore faut-il avoir la chance d’être choisi comme ami par un Robot Mecha. Car depuis leur première venue, ces robots géants reviennent sur Terre tous les 4 ans choisir les jeunes avec lesquels ils vont lier amitié pour créer autant de binômes inséparables. Ces jeunes pilotes chevronnés formés par l’académie vont en effet s’allier aux robots Mecha pour contrer les Shargs, des créatures extra-terrestres gigantesques n’ayant aucune pitié pour les humains. Mais seule une poignée de ces jeunes pourra bénéficier de cette opportunité. Un jour Stanford, brimé par cette élite qui ne voit en lui qu'un bon à rien, tombe sur un robot qui semble être endommagé. Le contact est immédiat. Stanford aide le robot auquel il rapporte sa pièce détachée lors de la chute du robot géant et découvre qu’il n’a pas encore choisi son cadet. Cette alliance inattendue n’est pas pour plaire à la fille du général responsable de la formation des cadets car elle n’a pas été sélectionnée malgré tous ses efforts pour y parvenir. Mais le Général n'a pas dit son dernier mot.
Mon avis: Cet album fait partie de la nouvelle collection Paperback – le "nouveau label comics" inauguré par les éditions Casterman avec "Au temps des Reptiles" de Ricardo Helgado – dont l’objectif est de "faire découvrir au public francophone le bouillonnement créatif qui agite le paysage de la bande dessinée américaine" (sont annoncés "Magnus" de Jorge Fornés et Kyle Higgins en août, puis "Apocalyptigirl" d’Andrew MacLean, "Orc Stain" de James Stokoe, "Mech Academy" tome 2 en septembre).
Ce récit d’aventure mettant en scène des robots fait penser à "Real Steel", une histoire d’amitié entre un jeune garçon et un robot combattant récupéré dans une casse, ou à "Transformers" mettant en scène des robots venus d'ailleurs qui vont s'allier avec un jeune terrien pour défendre la Terre, voire Pacific Rim et ses gigantesques robots appelés "Jaegers" contrôlés par deux pilotes communiquant par télépathie. Si l’histoire de Mech Academy n'offre pas un scénario des plus originaux, elle se laisse lire avec plaisir. On accroche même rapidement au récit de Greg Pak et on se laisse porter par l'ambiance qu'annonce cette alliance inédite entre robots et humains mais aussi par le choc des cultures et classes sociales qui apparaît dès les premières pages, sans oublier les nombreuses scènes d’action.
Le dessin du Japonais Takeshi Miyazawa y contribue pour beaucoup en rendant le jeune Stanford attachant dès le début ainsi que son nouvel ami Robot. L'arrivée des monstres aliens ajoute encore à l’intérêt de l’aventure. Le trait est fin et énergique et les personnages bien reconnaissables. Miyazawa propose un dessin très aéré et clair mélangeant habilement comics et manga bien mis en valeur par des couleurs qui respectent chaque trait et apportent de la profondeur aux cases.
Un début prometteur pour cette nouvelle collection Casterman.
SDJuan
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Les SCHTROUMPFS
- Par asbl-creabulles
- Le 13/05/2018
Nés de l'imaginaire de leur créateur Peyo dans les aventures de Johan et Pirlouit en 1958, les mini-récits sont de retour pour le 60è anniversaires des petites créatures bleues qui ont conquis la terre entière !
Les Schtroumpfs noirs - L’un après l’autre, les schtroumpfs sont atteints d'une terrible maladie qui les rend non seulement tout noir mais aussi très agressifs. Aussitôt piquée par la mouche "bzzz", la victime n’a plus qu’une idée, mordre les autres schtroumpfs pour les transformer aussi, assurant de fait la transmission d’une maladie de plus en plus contagieuse.
Le voleur de Schtroumpfs - Le méchant sorcier Gargamel a découvert une formule magique donnant à celui qui parviendra à créer la pierre philosophale le pouvoir de transformer les métaux en or. Seul souci, il lui manque un ingrédient pour créer cette pierre: un schtroumpf !
L'oeuf et les Schtroumpfs - Vive agitation au village des petites créatures bleues car c’est bientôt la Fête des Schtroumpfs. Cette année le Grand Schtroumpf a une idée, préparer un gâteau géant. Un seul ingrédient manque: un œuf. Que va-t-il se passer si l’œuf trouvé dans la forêt s'avère être un œuf magique ?
Le faux Schtroumpf - Le terrible sorcier Gargamel est bien décidé à se venger des schtroumpfs. Pour cela, il a élaboré une formule magique qui le transforme en petit être bleu. Comment les schtroumpfs vont-ils pouvoir s'en sortir cette fois puisque l’intrus leur ressemble ?
La faim des Schtroumpfs - L'automne s’achève et l'hiver s'annonce très rude. Prévoyants, les schtroumpfs ont l’habitude de constituer une réserve de nourriture pour passer tout l'hiver... sauf que cette fois leur réserve de nourriture vient de prendre feu et a été détruite. Ils commencent à avoir faim, très faim...
Le centième Schtroumpfs - Tous les 654 ans au pays des Schtroumpfs a lieu la Fête de la Lune. La danse lunaire organisée pour honorer cet événement nécessite 100 participants. Gros problème, car le village ne compte que 99 schtroumpfs. Que faire !!!
Mon avis: En ce mois de mai 2018, Dupuis réédite dans leur format d’origine les six premiers "mini-récits Schtroumpfs" initialement parus entre juillet 1959 et janvier 1961 encartés dans le journal Spirou pour accompagner les aventures de Johan et Pirlouit. Le succès a été immédiat. En 2008, ils seront réédités avec couverture cartonnée par le journal belge "Le Soir" pour les 50 ans des Schtroumpfs. Chaque mini-album relate une histoire complète qui se lit n’importe où et sans se prendre la tête.
Ces mini-récits sont très efficaces et drôles. On y trouve déjà ce qui va faire le succès de la série, l’aventure au sens large, riche en rebondissements et surprises en tous genres et l'humour, et plus généralement, l’inventivité et la créativité magnifiquement soutenues par un trait impeccable.
Ils ont installé l'univers des schtroumpfs, notamment la première rencontre du sorcier Gargamel avec ces petits êtres bleus habitant le Pays Maudit, des schtroumpfs dont la toute première apparition remonte à "La Flûte à six Schtroumpfs", le 9e album de Johan et Pirlouit, paru dans le journal de Spirou en 1958, sous le crayon de Peyo qui deviendra un des piliers de la BD belge.
Avec Johan et Pirlouit puis les Schtroumpfs, il a créé un univers bien particulier qui n'en finit pas de vivre sous forme de BD avec de nouveaux dessinateurs tels que Diaz Vizoso ou Garray, entre autres, mais aussi au cinéma.
Ces Mini-Récits sont une nouvelle fois l’occasion d’attester le talent de narrateur de Peyo mais aussi la qualité de son coup de crayon précis, efficace et très plaisant. Une réédition qui ne peut que ravir tous ceux qui n’ont pu se procurer les précédentes éditions. Mini-récits petits par la taille mais grands par leur qualité, à lire et relire sans modération pour un pur moment de divertissement.
SDJuan
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MARSUPILAMI 31
- Par asbl-creabulles
- Le 10/05/2018
Tome 31: Monsieur Xing Yùn
Scénario : Stephane Colman
Dessin : Batem
Couleurs : Cerise
Dépot légal : Avril 2018
Editeur : Marsu Productions
Nombre de planches : 49
Info édition : Contient 3 pages de croquis en fin d'albumMonsieur Xing Yùn a toujours été accablé par la malchance. Depuis qu'il est né, il lui arrive plein de malheurs, de catastrophes ou d'accidents. Après avoir essayé tous les porte-bonheur, grigris et autres amulettes possibles et imaginables, un jour dans une montagne retirée du monde où il cherchait en vain à échapper à son triste sort, un moine lui apprend qu'il existerait dans une forêt lointaine et hostile un animal étrange, jaune à taches noires, dont les poils porteraient chance de manière absolue. Il lui suffirait donc de posséder quelques poils d’un marsupilami pour mettre fin à sa mauvaise fortune. Cette fois, c’est la bonne se dit Monsieur Xing Yùn qui part aussitôt, bien décidé à trouver l’animal qui pourrait le sauver. Ce qu'il ignore, c'est qu'il va arriver en plein rassemblement de tous les marsus et en plein conflit entre deux tribus d’indiens palombiens qui se disputent le même territoire.
Mon avis: Ce 31e album pourrait constituer une sorte d’encyclopédie de toutes les races de marsupilami existantes. De savoir qu’il y en a autant, on se demande comment on n'en a pas croisé plus souvent. C'est même un grand bouleversement pour tous les fans de la famille des marsus. Quant au pauvre Xing Yùn, il en voit de toutes les couleurs et c'est bien le but recherché par Colman au scénario. Nous avons également la réponse au conflit débuté dans l'album précédent entre la tribu des Kouyonés et celle des Chahutas. Vous l'aurez compris, certains noms (à consonance majoritairement hispanique cette fois) sont à prendre au second degré car on y devine beaucoup d’humour et d’ironie. Encore une histoire qui ne prend pas la tête mais qui réussit à nous faire passer un moment de détente léger et agréable. Les dessins de Batem sont toujours aussi réussis. L'auteur n'a peur de rien et gère aussi aisément cinq personnages que 15 ou 20 dans une seule case sans aucune difficulté. On retrouve de belles scènes d'action, de disputes ou de batailles, et un large éventail de personnages truculents notamment dans les familles indiennes. Les couleurs de Cerise sont toujours aussi réussies et efficaces. Vivement conseillé à tous les fans du Marsupilami en particulier mais pas seulement.
SDJuan
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Le TROISIÈME FILS DE ROME 2
- Par asbl-creabulles
- Le 09/05/2018
Tome 2: Eunous, le premier Spartacus
Scénario : Laurent Moënard
Dessin : Dejan Nenadov
Couleurs : Stéphane Paitreau
Dépot légal : Avril 2018
Editeur :
Nombre de planches : 46Sicile, 138 avant J.-C. Eunous est un esclave hors du commun car, contrairement à ses homologues esclaves, il amuse son maître, le cruel Damophile, et ses convives. Cracheur de feu, un peu sorcier, mais aussi oracle, il fait rire tout le monde et prétend être en contact avec la déesse Atargatis qui lui aurait annoncé qu'un jour il serait roi. Les autres esclaves l'écoutent avec intérêt même s'ils ne partagent pas la même religion. En effet, ils vouent un culte au Troisième Fils de Rome, une communauté qui ambitionne de renverser le pouvoir à Rome. Galvanisée par l’annonce d’Eunous qui affirme que la déesse Atargatis est favorable au soulèvement, la révolte des esclaves se met en marche en Sicile. A sa tête, Eunous est proclamé roi sous le nom d’Antiochus. Tandis que la révolte se propage, un autre esclave est bien décidé à profiter de la situation: Achaios est déterminé à renforcer son action en Sicile pour ensuite soulever tous les fidèles du culte du Troisième fils de Rome à travers l'Italie pour fondre sur Rome et y renverser le pouvoir en place.
Mon avis: Rappelons que chaque tome constitue un récit indépendant ayant pour lien la nouvelle religion montante. Pour ce deuxième tome, Laurent Moënard nous propose un scénario accrocheur et bien ficelé. Nous sommes témoins de la révolte des esclaves à partir de la Sicile et du soulèvement des adeptes du troisième fils de Rome. Sur fond de mysticisme, guerre de religion, guerre de pouvoir, la crise se répand jusque dans la péninsule italienne. La révolte va même pousser Rome à rapatrier ses troupes d'Espagne pour faire face à cette menace grandissante. Les scènes de massacre de patriciens, de personnalités mais aussi d’esclaves se succèdent confirmant la gravité de la situation. Le mouvement du Troisième fils de Rome est désormais bien ancré dans la population et chacun a choisi son camp. Cette évocation imaginaire est réussie car elle est bien documentée, l’auteur mêlant histoire et fiction de manière particulièrement efficace et convaincante.
Pour sa part, Dejan Nenadov nous propose un dessin puissant à l’encrage poussé qui restitue bien l’atmosphère pesante et réaliste du récit. Les scènes de révolte des esclaves et de combats à main nue ou armée sont présentes tout au long de l'album, témoignant de l’importance du soulèvement des esclaves et du peuple contre les autorités et l’armée romaine. Elles côtoient des tentatives de concertation lors de réunions secrètes ou officielles avec moult acteurs. Notons que Nenadov ne craint pas de remplir les cases de personnages et de décors pour un résultat agréable qui n’étouffe pas les pages. Les couleurs de Stéphane Paitreau préservent la clarté de l’ensemble tout en donnant du volume au dessin.
SDJuan
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ORCS & GOBELINS 3
- Par asbl-creabulles
- Le 08/05/2018
Tome 3 . Gri'im
Scénario : Nicolas Jarry
Dessin : Stéphane Créty
Couleurs : J. Nanjan
Couverture : Olivier Héban et Stéphane Créty
Dépot légal : Avril 2018
Editeur :
Collection : Heroic fantasy
Nombre de planches : 59La tête du vieil Orc Gri'im est mise à prix depuis qu’il a réussi à s’échapper de prison. Désormais, il est pourchassé par plusieurs chasseurs de primes. Lui n’a qu'une seule idée en tête, la vengeance. Gravement blessé, il sait que dans son état il risque de se faire tuer ou d’être à nouveau fait prisonnier. Parti vers le Nord, il croise le chemin d’une gamine nommée Syll, fille de l’armateur Obern, qu’il n’hésite pas à capturer. Il promet de laisser la vie sauve à la gamine si Obern accepte de le soigner et de le nourrir. Ayant rejoint la caravane d'Obern et de ses hommes en route vers Aspen, il va très vite se rendre compte que beaucoup d’entre eux sont plutôt malsains, notamment Joach et ses hommes, des criminels sans foi ni loi uniquement attirés par le gain et qui préparent un gros coup. Car selon la rumeur, il y aurait beaucoup d’or à faire. Mais sur la route, la caravane se retrouve bloquée et va devoir affronter des êtres terrifiants et gigantesques alors que depuis la guerre des Goules la région est censée être déserte et dépourvue de toute vie.
Mon avis: Succédant à la belle série-mère des Elfes, et aux Nains dont on connaît le succès, la dernière-née, Orcs et Gobelins (dont chaque tome est présenté en one-shot comme pour les Nains), semble prendre le même chemin. Dans ce troisième tome, on s’attache au personnage de Gri'im en pleine cavale. Toutefois si on ressent les poussées d’adrénaline et les multiples questionnements qui submergent le vieil orc, on s’interroge sur le déroulement des événements. Joach puis Solei semblent jouer un rôle important mais ensuite on ne comprend plus trop dans quelle direction Jarry veut nous mener. Finalement, on se laisse porter par cette aventure faite d'imprévus et de mauvaises rencontres pour Gri'im et ses nouveaux partenaires de galère. Au dessin, Stéphane Créty nous offre des illustrations de qualité, et ce quel que soit le style d'aventure qu’il aborde. Sur "Orcs et Gobelins", on le sent très à l'aise. Ses personnages et autres créatures sont bien reconnaissables, les guerriers super-puissants, mais il ne néglige pas pour autant les nombreux paysages montagneux et boisés. Les combats sont de toute beauté et les expressions des visages bien rendues. On regrettera que les couleurs plutôt foncées écrasent un peu le dessin pourtant précis et détaillé de Créty.
SDJuan
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AVENGERS INFINITY WAR
- Par asbl-creabulles
- Le 07/05/2018
Avengers Infinity War
Un film de Joe Russo et Anthony Russo
Avec Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, ...
Genres Aventure, Action, Super-Héros
Date de sortie 25 avril 2018
Durée du film: 2h 36min
Nationalité AméricainCe nouvel opus des aventures des Avengers est un étrange objet cinématographique: il a en effet la difficile tâche de combiner de nombreuses contraintes dans une aventure en forme d'apothéose et de conclusion à une première période du MCU (Marvel Cinematic Universe); il réunit des dizaines de personnages en autant d'egos comme le font les films opéra, devant laisser à la plupart un moment de gloire et de mérite à la hauteur de ses apparitions précédentes; il doit être à la fois un film d'action, d'aventure, de suspense, apporter des moments d'humour et de légèreté qui constituent un ingrédient substantiel du style Marvel; il doit être grave et tragique car on attend d'une confrontation préparée minutieusement depuis plusieurs années maintenant avec un adversaire hors norme qu'elle ne permette pas aux héros d'en sortir indemnes et sans tache; il doit mettre en scène des visages connus depuis longtemps comme des héros découverts récemment... Et ce cahier des charges pour le moins complexe est pour moi plutôt brillamment tenu par les Russo Brothers.
Les scènes d'action sont fluides et souvent menées à hauteur d'homme (conformément au style initié depuis Winter Soldiers) pour être très immersives; les effets spéciaux omniprésents sont maîtrisés et flamboyants; les personnages en CGI (Computer-Generated Imagery) sont parfaitement animés et font oublier leur nature numérique pour mettre en exergue le jeu de l'acteur qui se cache derrière... Certes, certains personnages font de la figuration, présents pour assurer le spectacle et la cohérence avec les 18 (!) opus précédents, mais les personnages essentiels sont là. Et la marque du temps et les évolutions de leur apparence leur donnent une vie et une patine qui montre qu'il y a de la vie entre les films...
Que dire de THANOS, sinon qu'il se montre à la hauteur de l'enjeu de ce film, autant sur le fond que sur son apparence massive et titanesque. Que dire des (nombreux) adieux (définitifs ou provisoires ?) que nous impose ce long métrage, sinon qu'ils donnent un profond sentiment de malaise et de tristesse, preuve, s'il en est, que depuis 10 ans, ils étaient rentrés dans notre imagerie populaire et cinématographique.
J'ai quelques minuscules regrets, quelques rebondissements plus ou moins biens amenés, quelques interrogations qui seront sans doute résolues par le Avengers 4... Mais je sors de ce gigantesque film avec le sentiment que l'attente en valait la chandelle, que le colossal challenge qu'il constituait a été brillamment relevé par les frères RUSSO qui signent ici un film qui fera date de par son ampleur, son ambition et sa cohérence avec l'ensemble de l'œuvre Marvel, prouvant que le MCU est ainsi devenu une œuvre cinématographique à part entière au côté de son immense univers BD de référence.
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MARSUPILAMI Des histoires courtes par
- Par asbl-creabulles
- Le 06/05/2018
Tome 2 : Des histoires courtes par...
Dessinateurs : Ricard Efa, Paul Drouin, Goum, Denis Bodart, Marcial Toledano, Pau, Valérie Vernay, Mobidic, Gijé, Mathieu Vavril
Scénaristes : Lylian, Aurélien Ducoudray, Kid Toussaint, Denis Lapière, Joris Chamblain, Denis Bodart, Pau, Vincent Zabus, Jonathan Garnier, Mathieu Vavril
Coloristes : Ricard Efa, Hamo, Goum, Marcial Toledano, Pau, Valérie Vernay, Mobidic, Gijén Mathieu Vavril et Lorien.
Dessinateur de couverture : Goum pour la version librairie et Mathieu Reynes pour le tirage limité.
D'après : Franquin
Editeur :
Public : Tous public
Nombre de pages: 104- Ayant tout perdu, sa famille, sa maison, ses amis, un homme erre seul dans le froid, persuadé que même les dieux sont contre lui. Alors qu’il s’apprête à manger du poisson, seule nourriture disponible par ce froid glacial, une étrange créature au pelage jaune avec des taches noires vient le lui chaparder. Que peut-il se passer lorsqu'ils se retrouvent ensemble face à un ours aussi affamé qu'eux ?
- Que peut-il se passer lorsque des extra-terrestres belliqueux, déterminés à exterminer les êtres peuplant la Terre, se retrouvent en pleine Palombie, là où vit justement la famille des Marsupilami ?
- Que peut-il se passer lorsqu'un chef mafieux, Pablo Alvarez, kidnappe un bébé Marsupilami pour l'offrir à sa fille unique aussi désagréable et violente que lui ?
- Que peut-il se passer lorsqu'un paresseux affamé en quête de nourriture décide de descendre de son arbre alors que des prédateurs rôdent ?
- Que peut-il se passer lorsqu'un éléphant entreprend son dernier voyage, vers le cimetière qui lui est destiné ?
- Que peut-il se passer lorsque Géo, un gamin aveugle mais doté de pouvoirs psychiques lui permettant de détecter la présence d’êtres vivants autour de lui et sa soeur Jul veulent échapper à leurs tortionnaires dans un monde post-apocalyptique ?
- Que peut-il se passer lorsque le professeur Moloch kidnappe une petite Marsupilami pour ses expériences de combinaison d’ADN humain avec celui d’animaux de toutes sortes ?
- Comment est née la légende des Végénouléras, d'ancien chasseurs devenus cueilleurs ?
- Comment des conquistadors ont-ils pu pénétrer dans la jungle de la Palombie sans encombre ni attaque mortelle d’animaux mais ne jamais en revenir ?
- Requiem, vous avez dit requiem ?
Planche de GIJÉ
Mon avis: Après un premier opus paru en novembre 2017, voici le second tome du diptyque collectif que Dupuis consacre au Marsupilami sous le titre "Des histoires courtes par". A chaque auteur sa vision personnelle, son interprétation de cette créature que tout le monde connaît, née sous le crayon de Franquin dans la série Spirou et Fantasio en 1952 dans l’album "Spirou et les héritiers" et devenue ensuite le héros du spin-off dessiné avec le talent et le succès qu’on lui connaît par Batem. Comme dans le tome 1, chacun y va de son crayon, de ses illustrations et de son stylo pour nous offrir une histoire dure ou tendre, triste ou drôle voire complètement loufoque, ou même envoûtante, magique, fantastique voire futuriste. Il y en a pour tous les goûts. Dix récits courts par album vus par 35 auteurs différents, dont 17 pour ce tome 2: Bodart, Chamblain, Drouin, Ducoudray, Efa, Garnier, Gijé, Goum, Lapière, Lylian, Mobidic, Pau, Toledano, Toussaint, Vavril, Vernay et Zabus.
Vignettes de Marcial TOLEDANO
Un album collectif aux styles très variés mais toujours respectueux du personnage créé par Franquin. Chacune de ces histoires est originale et de toute beauté et plusieurs sont de vraies réussites tant en ce qui concerne le scénario que le dessin. Un recueil à ne rater sous aucun prétexte si vous êtes un fan du Marsupilami et vivement conseillé aux simples curieux d’un personnage devenu mythique.
Note: Il existe une Édition Spéciale tirée à 1000 exemplaires réalisée par les éditions DUPUIS pour le parc zoologique et botanique de Mulhouse (qui fête son 150e anniversaire) en partenariat avec la librairie CANAL BD - TRIBULLES Couverture inédite de Mathieu Reynès uniquement commercialisé par la librairie CANAL BD - TRIBULLES
SDJuan