Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
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HILDA & TWIG
- Par asbl-creabulles
- Le 28/01/2025
Tome 7 - Pas nés de la dernière pluie
Scénario : Luke PEARSON
Dessin : Luke PEARSON
Couleurs : Luke PEARSON
Dépot légal : février 2025
Editeur :
Format : 17.5 x 24.8 cm
ISBN : 9782203287419
Nombre de pages : 56Hilda accompagnée de son renard-cerf Twig s’en vont se promener. Hilda adore explorer les environs et vivre des aventures qui sont parfois un peu trop périlleuses aux yeux de Twig. Cette fois, à peine sont-ils partis que des gouttes commencent à tomber ce qui n’inquiète guère Hilda. Sauf que très rapidement il se met à tomber des cordes et les petits arbres qu’ils trouvent sont bien trop chétifs pour les protéger. Finalement, Twig réussit à trouver une grotte mais ils ne sont pas seuls à avoir eu l’idée, d’autres animaux y ont aussi cherché un abri. Tout a l’air de bien se passer mais Twig a un mauvais pressentiment. Et il avait peut-être bien raison de se méfier quand il finit par jeter un œil vers l’extérieur…
Mon avis : Enfin diront les fans d’Hilda ! En effet, ce nouvel album s’est fait attendre cinq longues années pour nous permettre de retrouver notre jeune héroïne aux cheveux bleus et au tempérament plutôt intrépide dont les aventures font la joie des petits et des grands. Et la magie opère une nouvelle fois. Luke Pearson nous propose un sympathique récit d’aventure toujours aussi rythmé, multipliant les rebondissements et les scènes d’humour tout en s’appuyant comme il en a l’habitude sur les légendes, mythes et contes. Il nous régale d’une narration agréable qui pique sans cesse notre curiosité pour savoir si Hilda risque d’être réellement en danger. Heureusement Twig, le renard-cerf, veille au grain malgré sa petite taille et acquiert quasiment une place de héros principal.
Encore un succès assuré.
Côté dessin, Luke Pearson maîtrise parfaitement son sujet pour nous offrir une très belle narration visuelle qui multiplie les décors et nous régale de bouilles très expressives.
Le dessin est de qualité, globalement dynamique et profite d’un découpage très imaginatif qui explique largement le succès de l’adaptation de la série en dessin animé (à voir sur Netflix).
Un travail toujours aussi soigné jusque dans la mise en couleurs.SDJuan
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LE SACRIFICE DES AIGLES T1
- Par asbl-creabulles
- Le 21/01/2025
Tome 1 : Dead Smile
Scénario : MAKYO
Dessin : Eugenio SICOMORO
Couleurs : Marco FERRACCIONI
Dépot légal : Janvier 2025
Editeur :
Collection : Conquistador
Grand format
ISBN : 9782756097527
Nombre de pages : 56Nord-est de l'Arizona. En ce mois d’avril 1840, plusieurs Indiens Hopi se sont réunis pour célébrer une cérémonie rituelle. Soudain, ils sont attaqués par le Colonel Lewis et ses hommes. C’est un véritable massacre et plusieurs femmes dont Tuvka l’épouse d’un chef de tribu sont violées. De ce viol naîtront des jumeaux, l'un à la peau mate, l’autre à la peau majoritairement blanche bien que tachetée. Une année s’est écoulée quand un jour le bébé à la peau rouge est découvert abandonné devant la porte du fort Kachinas. Le commandant Lewis décide de confier le bébé à Kate, une veuve obligée de se prostituer pour survivre, qui élève avec beaucoup de difficulté sa fille, seule survivante du massacre perpétré par des indiens qui ont tué son mari et ses trois fils. Elle n'en revient pas qu'on ose lui confier un bébé indien. Menacée par Lewis d’être pendue haut et court si elle refuse d’élever l’enfant ou le laisse périr, elle finira par accepter de s’en charger après que sa fille a protégé l’enfant que sa mère renonçait à élever normalement. Mais le plus étrange, c'est que de leur côté les Indiens ont décidé d'élever l'enfant de couleur blanche.
Mon avis : Au scénario, Makyo a trouvé en la personne de Sicomoro l'homme qu'il fallait pour illustrer ce western dur et impressionnant. En effet, il a bien compris qu'il n'était pas nécessaire de développer de longs textes ni de longs dialogues pour nous faire apprécier cette aventure violente et dramatique qui mêle habilement mysticisme, croyances et rédemption et dans laquelle les deux enfants vont représenter, parfois bien malgré eux, le bien et le mal.
Eugenio Sicomoro aime le western et cela se ressent. Il nous l'avait déjà clairement montré avec Rio Grande en 1989. Avec ce premier album d’un dyptique, il nous donne l’occasion de constater une nouvelle fois qu'il dessine admirablement bien les Indiens mais aussi tout ce qui constitue l’univers si caractéristique de l'Ouest américain. Les décors, les chevaux, les cow-boys évidemment mais aussi ces gueules amochées par la dureté du climat et de la vie de l’époque.
Du grand art magnifié par les superbes couleurs de Marco Ferraccioni qui donne encore plus de réalisme et de lumière au dessin de Sicomoro.
Un excellent moment de lecture dont on attend la suite avec impatience !SDJuan
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MARCEL
- Par asbl-creabulles
- Le 29/12/2024
Marcel - Cerdan, le cœur et les gants
Scénario : Bertrand GALIC
Dessin : Jandro GONZÁLEZ
Couleurs : Jandro GONZÁLEZ
Dépot légal : Octobre 2024
Editeur :
Format : 22.5 x 29.8 x 1.5 cm
ISBN : 9782413015291
Nombre de pages : 104D’origine espagnole, leurs ancêtres ayant émigré en Algérie au 19e siècle, les Cerdan en ce début des années 1920 vivent à présent au Maroc sous protectorat français. Le jeune Marcel adore jouer au foot avec ses copains mais son père en revanche voit en lui un futur champion de boxe. Et même si Marcel refuse de devenir boxeur, son père n'en démord pas quitte à le punir et même parfois à le rouer de coups quand le petit ne veut en faire qu'à sa tête. Sa mère n'en peut plus de vivre ces conflits familiaux incessants. Marcel finira par céder et se consacrer pleinement à la boxe en s’entraînant dans un club. Très vite, il va remporter ses combats les uns après les autres non seulement au Maroc, en Afrique du Nord, en France ou en Europe mais aussi aux États-Unis. De victoire en victoire, il va devenir champion de France, champion d'Europe et finalement champion du monde des poids moyens en septembre 1948 !
Mon avis: "[…] Il se dégageait de lui une grâce et une phosphorescence de l’âme qui jouaient dans sa gloire un rôle supérieur à sa force. […] Cerdan était un vrai héros, et c’est à ce titre qu’il s’attachait les foules et que, comme le dit Racine, il voyait partout les cœurs voler à son passage." Tels sont les mots de l’hommage rendu par Jean Cocteau après la disparition brutale de Marcel Cerdan.
Le scénariste Bertrand Galic avoue partager la fascination de sa grand-mère pour ce personnage remarquable dont on ne retient pourtant que sa relation avec Édith Piaf et ses matches de boxe. Avec cet album, il tenait à nous raconter la vie familiale du jeune Marcel, son enfance et ses rapports laborieux avec la boxe puis à côté de son parcours incroyable et rapide mais bien trop bref, ses amours et ses soucis au quotidien.
La narration est agréable et intéressante du fait même de cette diversité. L’auteur évite de faire simplement la liste exhaustive de la centaine de combats remportés par un boxeur hors normes. Il nous fait même découvrir son esprit antifasciste durant les années de guerre et l’aura qu’il a acquise ensuite.
Au final, le pari d’une biographie vivante et passionnée est gagné haut la main.Jandro au dessin illustre parfaitement l'univers de Marcel Cerdan avec cette bonté qui le caractérisait en dépit d’un sport plutôt dur et violent ou le contexte de la guerre et de la montée du nazisme et du franquisme. On accroche tout de suite à son personnage, à l’enfant avec une bouille mignonne mais déjà cabochée dès sa première apparition (voir sur la première planche d'illustration), puis à l’adolescent désobéissant qui préfère aller jouer au foot, et enfin au multi champion de boxe malgré son surnom de "champion aux mains fragiles".
Le tout est bien mis en page avec un très bon découpage tant en ce qui concerne les moments de la vie privée que les scènes de combats de boxe. Le dessin dynamique de Jandro colle parfaitement au personnage.Cet album m'a clairement donné envie d'en savoir davantage au sujet de Marcel Cerdan que je ne connaissais pas bien et qui a disparu il y a 75 ans, le 28 octobre 1949 à l'âge de 33 ans. "Cerdan, c'est 119 victoires sur 123 combats en 15 ans de carrière. Il reste le plus grand boxeur français de tous les temps, un de nos plus grands champions tout court", s'enthousiasme le journaliste spécialiste de boxe Jean-Philippe Lustyk.
Interview du scénariste Bertrand Galic, fan de sports, menée par Kris en fin d'album. Elle vous aidera à bien comprendre la fin de l'album.Une biographie en BD à ne pas rater !
SDJuan
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ALIX 43
- Par asbl-creabulles
- Le 28/11/2024
Tome 43 . Le gardien du Nil
Scénario : Valérie MANGIN
Dessin : Chrys MILLIEN
Couleurs : Florence FANTINI
Adapté de : Jacques MARTIN
Dépot légal : novembre 2024
Editeur : Casterman
Format normal
EAN/ISBN : 978-2-203-25705-4
Nombre de pages : 46De retour à Rome, Alix était loin d’imaginer que lui et ses amis se feraient attaquer à deux reprises en plein jour et en des lieux différents par des hommes originaires de la cité égyptienne de Sakhara qui avait été quasiment détruite par une pluie de météorites dont seul Alix, Enak et quelques autres avaient réussi à s’en sortir vivants. À première vue, Alix pensait que la personne visée par ces tentatives était le lieutenant de César, Marc Antoine. Mais en réalité c’est Enak qui était visé, sans trop savoir ni comprendre pourquoi. Au port d’Ostie, ils enquêtent auprès de marins égyptiens et décident finalement de se rendre à Sakhara pour trouver le ou les commanditaires de ces tentatives heureusement ratées. Mais le danger est bien présent puisque d’autres tueurs sont en route pour finir le travail. Alix espère bien obtenir l’aide de ses alliés sauf que certains vont se retourner contre lui…
Mon avis : Dans l’univers BD, Alix est une série culte. Reprendre la série constitue un défi majeur et risqué pour les nouveaux auteurs. Si ce dernier tome n'est pas la meilleure reprise à mes yeux, il n'en reste pas moins qu'il se lit facilement et que l'aventure est bien présente.
L’histoire s’inscrit parfaitement dans la série-mère puisqu’elle s’appuie sur un retour en arrière pour nos héros et que l’on y retrouve des personnages connus comme Cléopatre et d'autres un peu moins sauf pour les fidèles de la série qui ont lu Le Prince du Nil paru en… 1974 !
Sous la plume de Valérie Mangin, le scénario multiplie les manigances, les complots et autres coups fourrés heureusement déjoués par la détermination d'Alix et son amitié indéfectible envers son ami Enak, autant d’éléments essentiels au succès de la série.
Côté dessin Chrys Millien est très à l’aise à mon goût et respecte l'habillage de l'époque avec des "petites" cases constituant 4 bandes par page.
On reconnaît bien les personnages ce qui sert bien la narration visuelle. Il nous propose des cases riches en personnages. Les costumes, les décors et les paysages sont bien rendus et solidement documentés.
Le tout est bien mis en valeur par les couleurs même si parfois un peu plus de lumière sur les personnages ou quelques visages (trop) sombres leur aurait donné plus de visibilité et de volume.SDJuan
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CORTO MALTESE - La ligne de vie
- Par asbl-creabulles
- Le 19/11/2024
Tome 17 - La Ligne de vie
Scénario : Juan DÍAZ CANALÉS
Dessin : Rubén PELLEJERO
Couleurs : Rubén PELLEJERO
Lettrage : Philippe GLOGOWSKI
Traduction : Hélène DAUNIOL REMAUD
Adapté de Hugo PRATT
Dépot légal : Octobre 2024
Editeur :
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-203-27647-5
Nombre de pages : 78Corto Maltese est un peu à sec en ce moment. La remise en état de son bateau La Niña de Gibraltar a englouti ses dernières économies. Alors qu’il met la dernière touche de peinture, l’une de ses vieilles connaissances, Bouche Dorée, vient lui proposer une nouvelle mission : se faire passer pour le représentant d’un musée européen auprès d’un archéologue sans scrupules, Edward Herbert Thompson, afin de gagner sa confiance et lui acheter une pièce inestimable dans un lot d’antiquités mayas. Tout en parlant, Bouche Dorée a saisi la main de Corto et lui apprend que sa ligne de vie est en train de s’écourter car la mort le guette et elle parle espagnol… ce qui visiblement n’inquiète guère Corto. En effet, nous le retrouvons au Mexique en plein affrontement entre les Cristeros en grande partie menés par le général Gorostieta et le gouvernement républicain et ses nouvelles lois anticléricales. Il y retrouve deux autres anciennes connaissances, Raspoutine devenu curé et Banshee, la révolutionnaire irlandaise, qui a trouvé une nouvelle cause à défendre.
Mon avis : Ce nouvel album renoue avec l’aventure. Dans un style moins polar que le précédent, mais toujours dans une construction d’une densité rare. Juan Díaz Canales réussit à nous proposer une belle aventure à la lecture très fluide et attractive mettant en scène des personnages sortis de l’histoire avec un grand H sans toutefois tomber dans le piège du trop didactique.
L’ensemble témoigne d’une belle efficacité narrative.
Quelques personnages y font leur retour et sont très bien amenés en conservant l’esprit de l’univers de Pratt accommodé à la sauce espagnole par Canales et Pellejero. Avec eux, aucun risque qu’il soit dénaturé !
Avec ce cinquième album de Corto Maltese, force est de constater s’il en était besoin, que Rubén Pellejero maîtrise parfaitement cet univers et ses personnages. Il est aussi à l’aise avec Corto qu’avec les autres personnages mais aussi avec les nombreux décors qui invitent au voyage, un peu la marque de fabrique de Pratt.
Juan Díaz Canales participe très activement à la recherche de documentation pour les décors mais aussi les nouveaux personnages autant pour lui-même et l’écriture du scénario que pour aider son collègue dessinateur à ne pas dénaturer le récit.
Une nouvelle fois, Rubén Pellejero excelle dans son style très caractéristique.
Une très belle narration tout à fait à la hauteur de nos attentes de la part de ces deux grands auteurs.SDJ
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LUC DASSAUT
- Par asbl-creabulles
- Le 17/11/2024
Tome 1 . Les rescapés de l'eldorado
Scénario : Christian LALLEMAND
Dessin : TYEF
Couleurs : TYEF
Adapté de : Henri VERNES
Dépot légal : septembre 2024
Editeur : Editons Du Tiroir
Collection : Henri Vernes
Format normal
EAN/ISBN : 978-2-931251-10-2
Nombre de pages : 48En 1953, Henri Vernes créé pour les éditions Marabout son célèbre personnage Bob Morane, sans savoir encore qu’il l’occupera pour le reste de son existence. Quatre ans plus tard, pour les éditions Hachette, il imagine son presque frère jumeau, Luc Dassaut, journaliste possédant les mêmes idéologies de défense de l’opprimé, un sens aigu de la justice et un caractère fonceur. Seule différence notable (en dehors du physique), Luc fume, beaucoup d’ailleurs, des cigarettes de Virginie.
Dassaut ne connaîtra que deux aventures, Les Rescapés de l’Eldorado et Base Clandestine, avant de se faire oublier pendant de longues années. Base Clandestine dont le personnage initial dans le secret de l’Homme en Noir s’appelle Fred Leslie, et qui sera par la suite republié sous le titre Des dinosaures pour la comtesse. Mais ne dit-on pas que les vrais héros ne meurent jamais ?Sous l’impulsion des Éditions du Tiroir, revoici donc Luc Dassaut, dans sa première aventure, cette fois en bande dessinée. Aux manettes, on retrouve Christian Lallemand, cofondateur des Éditions, diplômé de l’Académie des Beaux-Arts Jean-Jacques Gaillard de Saint Gilles, scénariste, habitué à côtoyer auteurs et dessinateurs. On le sent à l’aise dans l’adaptation d’Henri Vernes, réussissant à condenser dans 45 pages l’intrigue fouillée et les innombrables rebondissements qui font la signature des romans de l’auteur.
Au dessin, Tyef, de son véritable nom Tyffenn Guerveno, apporte au personnage une identité graphique réelle, des traits clairs mais également anguleux, nerveux, un peu bruts comme on l’attend d’un héros, avec un vrai dynamisme dans les cases et un souci du détail. Si je n’avais pas forcément en tête cet aspect pour Dassaut, Tyef réussit à imposer sa propre image, sans donner dans le classicisme de certaines BD actuelles. On a beau connaître cette histoire pour l’avoir maintes fois lue étant gamin, on referme la BD avec le sentiment d’avoir eu en mains un bel objet graphique. Ce qui n’est pas mince affaire dans le marché actuel pléthorique du neuvième Art.
Mes remerciements aux Éditions du Tiroir pour leur confianceR.Colombo
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LA FAUNE SYMBOLIQUE T2
- Par asbl-creabulles
- Le 17/11/2024
Tome 2 . Le roi cerf
Scénario : Jean-Claude SERVAIS
Dessin : Jean-Claude SERVAIS
Couleurs : RAIVES
Dépot légal : octobre 2024
Editeur :
Grand format
EAN/ISBN : 978-2-8085-0515-4
Nombre de pages : 68Servais continue sa série d’albums sur les animaux de la forêt ardennaise.
Cette fois, après le renard, c’est le cerf qui est à l’honneur.
Mêlant des courts récits illustrant des légendes et s’intercalant dans une histoire plus longue, il met en valeur cet animal si majestueux qui reste invisible pour le promeneur.
En suivant Édouard et son grand-père ainsi que le garde-chasse, le lecteur s’instruit sur les mœurs du cerf en découvrant les si belles pages de ce livre qui nous montre le cervidé dans sa vie de tous les jours et des saisons, sans oublier la chasse et les chasseurs.
Il y verra le cerf blanc, le cerf moine…
La forêt est magnifique dans cet album. Guy Raives parvient à la rendre réelle avec sa palette de couleurs.
Deux légendes sont remarquables : Diane et Actéon ainsi que Cierva la blanche.
Pages 35, 40, 42, 45, 47, Servais nous offre des vues vertigineuses sur des châteaux impressionnants.Je terminerai en le félicitant pour la beauté, la majesté et la force des cerfs qu’on rencontre tout au long de la lecture.
M.Destrée
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WYOMING 1863
- Par asbl-creabulles
- Le 15/10/2024
Tome 1 - Cinq jours pour mourir
Scénario : Jean-François DI GIORGIO
Dessin : Fabrizio DES DORIDES
Couleurs : Garluck AGUIRRE
Encrage : Michele PASTA
Dépot légal : Octobre 2024
Editeur : Soleil Productions
Grand format
ISBN : 9782302094581
Nombre de pages : 501863 sur les terres agricoles et d’élevage du Wyoming. Les Logan ont tout pour être heureux même si leur fils Edward en quittant le ranch familial pour l'université s’apprête à briser le cœur de sa mère. En vérité, cela n'est rien en comparaison de ce qui va leur arriver… quand surgit la bande mexicaine de tueurs et voleurs de chevaux aux ordres de Diego. Ils n’hésitent pas une seconde à tuer le jeune Edward sous les yeux de sa mère avant de massacrer toute la famille pour s’emparer d’une poignée de chevaux et des économies de toute une vie avant d’incendier la maison. Les Logan ne sont pas leurs seules victimes, les Anderson aussi, ainsi que le vieux Mc Harin. Quiconque croise leur route est aussitôt dépouillé, une route jalonnée de viols, de massacres, de pillages dont tous les témoins sont sauvagement éliminés. Mais Diego vise encore plus haut, le Creek Ranch, pourtant réputé bien protégé. Il n'en démord pas, affirmant qu’il sait comment s'y prendre. Au ranch, c’est jour de fête. On prépare le mariage de Virginia, la soeur de Julia. Enfin la diligence arrive, Virginia est accompagnée de son fiancé Bill, dont les visées ne sont pas encore très nettes. Une autre passagère en descend, Emma Bridges, dont on va rapidement découvrir qu’elle a pour unique objectif de se venger après l'enlèvement de ses deux filles. Pendant ce temps, les pillards préparent leur assaut.
Mon avis : Dans ce premier tome d’une trilogie, l’histoire commence sur les chapeaux de roue. Jean-François Di Giorgio n'y va pas de main morte : attaques surprises, vols à main armée, destruction de biens, violence physique sur les personnes, enlèvements, exécutions sommaires, viols… Le cadre des événements est posé mettant en scène des hors-la-loi notamment la bande de voleurs mexicains de Diego, d’honnêtes familles propriétaires de ranches, une jeune femme en quête de vengeance et un jeune homme au comportement peu commun. Quand les choses se "calment", le scénariste nous présente les personnages qui vont jouer un rôle prépondérant dans l'histoire. Ils ne manquent pas d'attrait ni d'intérêt compte tenu des retombées de leur passé respectif. Si on peut être surpris par ce changement de rythme, on sent bien que la tension continue de monter.
Côté illustration justement cette tension est presque palpable. Les émotions sont à fleur de peau et l'action se concrétise par un dynamisme parfois spectaculaire. Le dessinateur italien Fabrizio Des Dorides nous propose un dessin dans le plus pur style western mais au découpage cinématographique très moderne. Sa mise en scène est bourrée d'énergie et ses personnages bien caractérisés physiquement et moralement au profit d’une narration visuelle très réussie. Garluk Aguirre réalise une mise en couleurs lumineuse et agréable ajoutant encore de la clarté au dessin.
Premier album d’une série qui devrait faire parler d’elle parmi les nombreuses parutions western qui garnissent actuellement les présentoirs des librairies spécialisées.
SDJuan