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Chroniques

Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture. 

  • DUKE

    Duke 1Tome 1: La boue et le sang.
    Scénario: Yves H.
    Dessin: Hermann
    Couleur: Hermann
    Editeur: Le Lombard.
    Nombre de pages: 56.
    Dépot légal: Janvier 2017.


    Histoire:
    Okden, Colorado, 1866. Mullins, le propriétaire de la mine d’or où travaillent la plupart des hommes de la ville dans des conditions déplorables et pour des salaires de misère se croit au-dessus des lois. Agissant à ses ordres, McCaulky et ses hommes se croient eux aussi tout permis sous prétexte qu’il tient la ville quasiment tout entière sous sa coupe. Ayant découvert qu’un mineur, Aurelio Cummings, dérobait des pépites d’or par petites quantités, McCaulky et sa clique se présentent chez lui et saccagent sa maison. Lorsque son épouse et sa fille se mettent en travers de leur chemin, McCaulky n’hésite pas à les tuer de sang-froid. En ville, tout le monde connaît le nom de l'assassin, mais personne n'ose le dénoncer ni se rebeller. Sur le lieu du crime, le Marshal Sharp est vite rejoint par le shérif adjoint Duke qui n'accepte plus de laisser McCaulky et ses hommes agir à leur guise sur ordre de Mullins sous prétexte qu'ils détiennent la mine. Cette fois, c'en est trop. Ils s’en sont pris à une femme et sa gamine et le temps est venu d’agir. De leur côté, les amis d'Aurélio ont décidé de l'aider dans une quête de vengeance et l'accompagnent au "Crimson Lily", le saloon de la ville, où ils sont certains de trouver McCaulty et sa bande. Contre toute attente, leur action va vite tourner court car les événements ne se déroulent pas vraiment comme ils l’espéraient.

    Duke planche 1Mon avis: Après plusieurs one-shots, Hermann nous revient sur un scénario de son fils cette fois pour une série et qui plus est dans le genre western ! Ce premier tome nous présente les personnages les plus récurrents et succulents de ce qui s'annonce comme un western de très bonne facture. Je crois qu'il manquait à Yves H. une nouvelle corde à son arc. Cette fois, il la tient et c'est ce qui pouvait lui arriver de mieux. Il était difficile pour lui dans les one-shots de cerner et d'approfondir ses personnages, de développer une intrigue, d’en maîtrises les tenants et aboutissants. Pour Yves H., mais aussi pour son père, les êtres humains ne sont pas vraiment bons ou mauvais à 100%, blancs ou noirs, mais tous un peu gris. Le format de la série donne le temps de faire connaissance avec les personnages tout en passant des moments d'aventures sombres et durs mais toujours avec une touche plus ou moins importante d'humanité.

    Duke plancheHermann peut enfin prendre ses personnages en main, redessiner du western comme il l’aime, des héros aux gueules fortement typées, sévères, patibulaires comme on devait certainement en rencontrer dans ce monde dur et sans pitié. Ses paysages sont de toute beauté, mélangeant plusieurs techniques de mise en couleurs dont l'aquarelle. Les cow-boys, les chevaux, les plaines, les personnages, les armes sont très réalistes, avec juste ce qu’il faut de "pin up" pour la véracité du récit. Ce faisant, le lecteur reste concentré sur l'histoire qui n'en doutons pas un instant va marquer le monde de la BD comme l'ont fait d'autres grands titres du genre notamment Blueberry, Comanche, W.E.S.T, Bouncer, Durango ou plus récemment Undertaker ou Stern. "Duke" devrait sans aucun doute se tailler une place de choix sur le marché de la BD de genre.

    SDJ

  • STERN 2

    Stern 2Tome 2: la cité des sauvages.

    Scénario : Frédéric Maffre
    Dessin : Julien Maffre
    Couleurs : Laure Durandelle & Julien Maffre
    Editeur : Dargaud
    Dépot légal : Janvier 2017
    74 pages. (note: 62 pages pour Stern 1)

    Stern 1Dans le premier volume « Le croque-mort, le clochard et l’Assassin », on découvrait Elijah Stern, un croque– mort, antihéros attachant, menant une enquête policière dans une petite ville du Kansas. Frédéric Maffre nous proposait alors, un scénario noir et fouillé mis en images dans de superbes décors western, par son frère Julien . Elijah Stern est l’antithèse du fossoyeur Jonas Crow (Undertaker). C’est un personnage à l’allure fragile, grand et vouté à la fois et surtout ce croque–mort atypique est un érudit qui aime la littérature.

    Stern 1 planche

    Dans ce second opus, Stern décide, à contre cœur d'aller à Kansas City, où se trouve une VRAIE librairie. Détroussé dès son arrivée, de son argent, de sa mule et de ses bottes, Elijah se lance à la recherche de ses agresseurs. Cette nouvelle histoire se déroule dans un Kansas city peuplé de losers et de cinglés : « La cité des sauvages ».

    Je vous conseille cette nouveauté des frères Maffre, qui après un premier album calme et relativement posé, nous offre une bd déchainée ou l’on y rencontre un tas de marginaux plus cinglés et survoltés les uns que les autres.

    Stern 2 planche

    Une bd intelligente et humaine sortant des sentiers battus du western. Les décors de Julien Maffre sont bien rendus et les illustrations des nombreuses bagarres et mêlées particulièrement réussies. Tous les personnages sont travaillés et la mise en couleurs splendide.

    Pour terminer, pour les nuls.. Origine supposée du mot : …pour s'assurer de la mort d'une personne et dans la hantise d'enterrer un vivant, la personne, chargée de la mise en bière du cadavre, mordait le petit doigt du défunt; d'où le nom de "croque-mort".

    MDC

  • UNDERTAKER 3

    Undertaker 3L'Ogre de Sutter Camp.

    Scénario : Xavier Dorison.
    Dessin: Ralph Meyer.
    Couleurs : Caroline Delabie et Ralph Meyer.
    Edition : Dargaud.
    Dépot légal : Janvier 2017.

    Histoire:

    A présent Jonas Crow s’est associé avec la belle Rose Prairie et une émigrée chinoise nommée Lin. A priori, leur trio a tout pour fonctionner. En effet, Jonas tient la mini-entreprise d’une main ferme, Rose assure un contact chaleureux grâce à son attitude avenante et Lin est parfaite pour s'occuper de tous les aspects matériels, financiers et business. Une nouvelle opportunité va même s'offrir à eux chez les Wardwick qui ont besoin des services d'un croque-mort. Mais ils étaient loin de se douter qu’ils vont y retrouver une vieille connaissance, le colonel Charley Wardwick qui a connu Jonas lors de la guerre de Sécession sous le nom de Strikland. Le colonel lui apprend que "l'Ogre de Sutter Camp" est toujours en vie et qu'il détient son fils que l’on croyait mort. Déstabilisé par cette rencontre et le souvenir de cet Ogre, Jonas se retrouve embarqué dans une bagarre. Avec ses deux coéquipières, ils sont chassés de la propriété des Wardwick, perdant de fait leur premier client. En cherchant à en savoir davantage sur l'Ogre de Sutter Camp, Jonas va déclencher une chasse à l'homme pour retrouver celui qu'il croyait mort depuis longtemps et qui aujourd'hui se fait appeler Docteur Quint.

    Undertaker 3 planches
    Mon avis: Un troisième tome annonciateur d’une série de très bonne facture si le niveau de qualité demeure constant. Xavier Dorison maintient le suspense avec ce western certes classique mais très captivant, entraînant et bourré de rebondissements. Le scénario retient notre attention car dès que l’on pense être face à une situation prévisible, l’intrigue et les personnages nous offrent au contraire une situation tout à fait inattendue, et ce tout au long du récit même si la fin n’en est pas réellement une puisque cette aventure est prévue en deux albums.

    Undertaker 3 planche suite

    Au dessin, Ralph Meyer nous offre avec ce western une nouvelle facette de son talent déjà très fécond (Berceuse assassine, Ian, XIII Mystery, Page Noire, etc.). Le résultat est bluffant de qualité. Meyer semble prédestiné pour le western. Peu de dessinateurs arrivent à ce niveau, notamment pour les décors, les chevaux ou les costumes mais surtout pour la mise en scène digne des meilleurs films de la grande époque du genre ou des meilleures séries BD (dessinées par Giraud, Hermann ou Rossi notamment). Les dessins à l’encrage bien fourni sont agrémentés de couleurs magnifiques et efficaces dont la réalisation est due à Caroline Delabie mais aussi Ralph Meyer en personne. Une BD à mettre entre toutes les mains, des passionnés du genre bien sûr, mais pas seulement !

  • GROENLAND VERTIGO

    Groenland vertigoGroenland Vertigo

    Scénario et Dessin : Hervé Tanquerelle

    Mise en couleurs : Isabelle Merlet

    Editeur : Casterman (prix 19 euros)

    Dépôt légal : janvier 2017.


     

    Une fiction autobiographique entre aventure et humour.

    « Invité à participer à une expédition danoise au Nord-Est du Groenland, Georges Benoît-Jean, dessinateur maladroit et angoissé, va devoir s'adapter aux situations les plus rocambolesques. Attention, le vertigo arctique n'est jamais bien loin ! Une comédie d'aventure inspirée de faits réels qui rappelle autant la fantaisie des Racontars de Jørn Riel que l'intemporalité de Hergé. » source Casterman.com

    Groenland vertigo planche sEn voilà, un album bien plaisant , qui sent bon l’air du large et les embruns. Un récit très frais (on n’en attend pas moins d’un récit se déroulant entre les icebergs

    Sur une centaine de planches, Tanquerelle nous relate les péripéties de Georges au Groenland.

    Cette autofiction, mélange de réalisme et de burlesque présente de nombreuses références à Tintin et ses personnages .

    Groenland vertigo planche 5Au niveau du dessin, l’auteur et dessinateur nous propose de magnifiques cases mélangeant trait et lavis . Superbe mise en couleurs par réalisée Isabelle Merlet

    Le style et le découpage de la bd, de facture assez classique et la bd , trouve logiquement sa place dans le catalogue Casterman 2017.

    MDC

  • HELLSPAWN

    HellspawnIntégrale.

    Scénario : Brian Michael Bendis et Steve Niles d'après le personnage de Todd McFarlane.
    Dessin: Ashley Wood et Ben Templesmith.
    Encrage : Bill Sienkiewicz.
    Couleurs : Ashley Wood et Ben Templesmith.
    Couverture : Ben Templesmith.
    Traduction : Alex Nikolavitch.
    Edition : Delcourt Comics.
    Dépot légal : Janvier 2017.

    Histoire:

    Al Simmons a été exécuté alors qu'il était agent du gouvernement. En enfer, il a réussi à pactiser avec le démon Malebogia dans le but de revenir sur terre auprès de sa femme mais les plans du démon ne vont pas du tout aller dans le sens que Simmons prévoyait. En effet, il va revenir sur terre sous les traits de Hellspawn en ayant pour mission de réunir une armée. Il décide alors d’utiliser les pouvoirs qui lui ont été donnés pour contrer cette malédiction, en particulier après avoir vu, entre autres, un révérend extrémiste prôner la violence envers les noirs, les juifs et les homosexuels, une jeune fille athée discuter avec un étranger ayant les traits d’un clown plutôt étrange, un père de famille prenant du plaisir à aller voir des films pornos, des internautes dialoguant sur la capture d’un Hellspawn ou relatant la réincarnation de Gengis Khan en se félicitant qu'une guerre entre le ciel et les enfers soit déjà bien entamée.

    Hellspawn planche vers le debutAl Simmons, le nouveau Hellspawn, est bien décidé à punir et châtier les vrais coupables, tous ces démons qui rôdent et manipulent les gens dans l'ombre afin de les réexpédier à leur véritable place, c’est-à-dire en enfer. Malheureusement pour lui, les cieux ne considèrent pas vraiment Hellspawn comme une bénédiction et décident d’envoyer leurs propres soldats, des anges guerriers, contre lui. Nous voici plongés dans une guerre qui dure depuis l'origine du monde tel que nous le connaissons, sombre, complètement fou et pervers.

    Hellspawn planche vers le milieuMon avis: Si vous avez aimé le Spawn de Todd McFarlane et son univers et que vous n'avez pas peur de changer de style graphique, cette intégrale est faite pour vous. L'ambiance sombre, ténébreuse et lugubre qui s’en dégage vous (re)plongera tout de suite dans l’univers infernal et horrifique dans lequel évolue Hellspawn. Sur un scénario plus sombre encore que sa série-mère, Brian Michael Bendis et Steve Niles se jouent des limites entrevues dans Spawn. En effet, ici l'enfer est omniprésent sous la forme d’un faux clown, d’un révérend, d’internautes, etc. qui manipulent les esprits et utilisent la perversité humaine, la peur et la haine.

    Hellspawn plnche vers la finMême s’il faut "s'accrocher" lorsqu’on découvre le graphisme très particulier et assez agressif d'Ashley Wood puis de Ben Tempelsmith, on finit par s'y habituer et s'en imprégner. On voit mal qui d’autre que ces deux auteurs aurait pu restituer un univers aussi sombre, oppressant, machiavélique, oppressant, confus et chaotique avec autant de talent. C’est même avec un certain plaisir qu’on retrouve le style bien particulier de Bill Sienkiewicz comme encreur additionnel sur l'épisode 4.

    SDJ

  • MÉDICIS

    Medicis 1Cosme l'Ancien - De la Boue au Marbre

    Scénario : Olivier Peru.
    Dessin: Giovanni Larusso.
    Couleurs : Elodie Jacquemoire.
    Edition : Soleil.
    Dépot légal : Janvier 2017.

    Histoire:

    Cosme de Médicis est un passionné d’art. Dès qu'il en a l’occasion, il part en quête de manuscrits car il a soif d'apprendre encore et encore. Comme cela l’oblige à s'absenter de Florence, il laisse à son père, banquier de métier, le soin de s'occuper des finances de la famille. En général, sa verve et son franc-parler le tiennent à l'écart de toute incartade. Mais il aurait dû se montrer bien plus méfiant face à la famille Albizzi qui règne sur la ville, en particulier Rinaldo, ainsi que ne cesse de lui répéter Domenico, son ami de toujours. Son père aimerait bien qu'il travaille avec lui à la banque, qu'il cesse ses voyages et se marie avec une belle Florentine. Et pourquoi pas la fille de la famille De Bari car cette union apporterait un soutien supplémentaire non négligeable aux Médicis ? Car ce n’est pas le pouvoir que les Médicis désirent le plus mais l'argent et les relations, unique moyen à leurs yeux de transformer Florence et de faire avancer la cité vers un avenir plus radieux.

    Medicis planche 1

    Mon avis: Voici la famille des Médicis décortiquée en BD sous la plume d’Olivier Peru. Dans ce premier album, on se retrouve en pleine mêlée opposant les familles Médicis et Albizzi. L'une détient l'argent en exerçant une légère emprise sur tous ceux qui en ont besoin, l’autre détient le pouvoir. Peru nous dévoile les multiples ramifications sur ce qui deviendra au fil du temps une emprise des banquiers Médicis, sur les gens de la rue, sur les représentants de la noblesse, mais aussi sur des créateurs et artistes dédaignés car trop en avance sur leur temps, ainsi que sur les hautes sphères du monde religieux où ils ont su faire preuve de jugement et d’intelligence en plaçant leurs meilleurs pions dans la course vers l’autorité suprême. Petit à petit, Cosme avance avec patience et clairvoyance. Il est le personnage principal plus qu'intéressant et captivant de ce premier album d’une série prévue en cinq tomes consacrés à une illustre famille qui avait une vision à long terme pour la ville de Florence et dont le nom a marqué l’histoire jusqu’à nos jours.

    Medicis plancheEn charge du dessin, Giovanni Lorusso a su donner toute sa splendeur au récit que ce soit pour les costumes, les décors, les nombreux personnages qui s’y croisent mais aussi et surtout pour l'architecture des bâtiments et monuments dont certains inachevés car encore en construction à l’époque du récit comme la cathédrale Santa Maria del Fiore et son célèbre dôme. Ajoutons que la lecture est très agréable grâce aux couleurs harmonieuses et subtiles d'Elodie Jacquemoire qui donnent une belle profondeur au dessin. Manipulations, trahisons, mariages organisés, passion, egos surdimensionnés, quête du pouvoir, têtes mises à prix, tels sont quelques-uns des ingrédients de cette saga qui s’annonce passionnante.

    SDJ

  • LES CHIENS DE PRIPYAT.

    Chiens de pripyatTome 1: St Christophe.

    Scénario : Aurélien Ducoudray
    Dessin : Christophe Alliel
    Couleurs : Magali Paillat
    Editeur : Bamboo Édition
    Collection : Grand Angle
    Dépot légal : Janvier 2017
    Nombre de planches : 54

    Histoire: 

    6 mois après l’explosion à la centrale de Tchernobyl, quand le risque de contamination a décru, un groupe de 5 chasseurs sont envoyés dans la zone irradiée pour tuer les chiens qui y survivent. Ce « commando » atypique se compose de Kolia, 16 ans et de son père le « Sanglier » Prypiatflanqués de Sputnik , alcoolique, de Pravda, ancien Spetnaz post-traumatisé et de Petit Père, un tireur d’élite. Dans la zone interdite, ces chasseurs de canidés privés de maîtres croiseront de dangereuses brigades et d’étranges personnages.

    "La ville de Pripyat, construite dans les années 70 à trois kilomètres de Tchernobyl, et prévue au départ pour accueillir le personnel de la centrale, est devenue une ville fantôme."

    Chiens de pripyat planche 3La ville de Pripyat telle que nous la représente le dessinateur Alliel dans ce premier volume (histoire en 2 tomes), est telle qu’elle apparait aujourd’hui : une végétation qui reprend le dessus, des immeubles vides et une fête foraine avec sa grande roue abandonnée. Aurélien Ducoudray nous propose une aventure historique et fantastique, au cœur de la zone irradiée de Tchernobyl. Après le très bon diptyque Amère Russie il nous conte la vie d’un groupe de personnages fouillés et pittoresques. Il s'attache à décrire sur les difficultés des groupes et individus vivant sous la menace invisible mais très perceptible de la contamination. Alliel au dessin assure très bien le travail. Le dessin est fouillé et précis. Les environnements sont soignés. Seule réserve : une mise en couleurs, peut être, un peu trop « douce » pour ce Pompéi soviétique. A vous de juger !

    Chiens de pripyat planche 5Un premier tome, en tout cas, réussit qui se termine par une dernière page bien intrigante !

    Pripyat pour les Nuls : La ville est évacuée au bout de 30 heures, le 27 avril, le lendemain de l'explosion, dans l'urgence. Un convoi de l'armée soviétique composé de chars et 1 225 autocars est mobilisé afin d'accélérer le processus. La consigne a été donnée de ne rien emporter, les autorités ayant annoncé un retour sous trois jours. Les cars chargés d’évacuer la population forment un convoi long de 20 km. Pripyat étant devenue hautement radioactive, l'armée a été amenée à détruire un grand nombre d'objets présents au sein des appartements et des bâtiments pour éviter qu'ils soient ensuite récupérés et que des personnes s'aventurent dans cette zone. Mais cette mesure avait également pour but de dégoûter les anciens habitants de Pripyat de s'y reloger illégalement. Pripyat est aujourd'hui une ville abandonnée, devenue un musée témoignant de la fin de l'ère soviétique. À ce titre la ville est souvent comparée à Pompéi.

    MDC

  • MAÎTRES INQUISITEURS 6

    Maitres inquisiteurs 6À la lumière du chaos

    Scénario : Jean-Luc Istin.
    Dessin: Stefano Martino.
    Couleurs : Digikore Studio.
    Edition : Soleil.
    Dépot légal : Janvier 2017.

    Histoire:

    Depuis quelque temps déjà, chacun a pu sentir que la magie revenait. Mais tout le monde sait bien que le retour de la magie signifie que le chaos et la guerre sont réapparus entre les grandes maisons. Les Mages ont d’ailleurs établi l’Ordre des Maîtres Inquisiteurs pour préserver la paix, ceux-là même qui sont aujourd'hui la cible des Maîtres Assassins. Mais le plus terrifiant dans ce conflit, c'est qu’au-dessus existe un mage, un maître inquisiteur ou quelqu'un de plus puissant encore, sans que l’on puisse vraiment cerner la menace qu’il représente. Ce qui est sûr, c’est qu'un mage nommé Corwyn a bénéficié de complicité pour s'évader de la Prison de Tredd et qu’il a la capacité de prendre l’apparence et les pouvoirs de toute personne qu’il approche de près; d’autre part, des armes ont été volées et un Sorcier Noir se cache derrière ces phénomènes mais, surtout, des armées sont en marche pour assiéger Ares, la cité des Maîtres Inquisiteurs. Le doute n’est plus possible, c’est bien la magie qui est visée mais certainement aussi la monarchie défendue par Aquilon et sa soeur Assynia. Face à l’hécatombe qui s’abat sur l'Ordre des Maîtres Inquisiteurs, en restera-t-il assez pour sauver la couronne et la magie en Oscitan ?

    Maitres inquisiteurs 6 plancheMon avis: Cette mini-série en six albums s’achève en apothéose. On ne pouvait pas espérer mieux et cette fin va certainement en surprendre plus d'un. Les cinq albums précédents constituaient déjà une réussite mais celui-ci surpasse l'ensemble. Il faut dire que tout convergeait vers ce dernier chapitre qui du coup concentre toute la tension ressentie et montée en puissance dans les cinq albums dédiés chacun à un Maitre Inquisiteur. Une belle réussite scénaristique mais aussi une belle couverture constituée d’un assemblage des couvertures des albums déjà parus. Sans oublier la performance artistique de Stefano Martino qui relève le défi de reprendre dans ce dernier opus autant de personnages qui demeurent aisément reconnaissables. Les pages sont riches en décors et en personnages représentés en plongée et/ou contre-plongée, en gros plans, en scènes d'ensemble pour les batailles et les armées, en scènes de combat et de magie à profusion qui bénéficient également d’un fabuleux travail sur la mise en couleurs. Un album à ne pas rater pour tous les amateurs de magie, sorciers, dragons et créatures elfiques. 

    SDJ