Chroniques
Quelques-unes des BD qui nous ont le plus marqués.
N’y voyez aucun a priori, aucune prise de tête, aucune volonté de gonfler nos egos mais tout simplement l’envie de vous faire partager nos impressions de lecture.
-
Galkiddek
- Par asbl-creabulles
- Le 26/10/2013
Tome 1: la prisonnière.
Scénariste: Frank Giroud
Dessinateur: Paolo Grella
Couleurs: Paolo Grella
Edition: Delcourt
Dépot légal: Avril 2013.Histoire:
Il y a bien longtemps déjà, Eloée de Galkiddek a perdu la vie dans d’atroces circonstances, sa disparition ayant rendu son époux, le Comte Galohan, fou de douleur. Tellement fou que celui-ci s’est mis en tête de ramener sur les terres de Galkiddek un sculpteur du nom de Jabath, auteur d’une Madone dont le visage ressemble à s’y méprendre à celui de sa défunte bien-aimée. Saisissant l’occasion, Alcantor, un sombre et mystérieux alchimiste, promet au comte de ramener Eloée à la vie à condition que Jabath accepte de façonner une nouvelle sculpture dans une glaise choisie par ses soins. C’est au terme d’une traque harassante, jalonnée çà et là de massacres, qu’ils obtiennent enfin une piste digne de ce nom : Jabath a été vu à Ram, sur les terres d’un seigneur nommé Enoch. L’homme est réputé pour sa finesse de goût et son attrait pour l’art mais son penchant le pousse à laisser venir tous les voleurs et pillards d’œuvres d’art des environs sur ses terres pour qu’ils vendent leur butin à des prix exorbitants. Pour Galohan, c’est le moment d’agir. Après avoir recruté des alliés, il attaque Ram où il retrouve enfin Jabath mais au prix de la vie du seigneur Enoch qui est assassiné sous les yeux de sa fille Lillewyn. Épargnée par Galohan, celle-ci est emmenée de force à Galkiddek, accompagnée de sa fidèle servante Nara. Désormais, Lillewyn est prête à tout pour venger son père… à tout !
Mon avis : Cet album est une belle surprise car lorsqu’on tourne la dernière page, on ne peut s’empêcher de penser à l’univers de Thorgal, gage de qualité s’il en est. Au scénario, Giroud nous plonge dans l’univers dur et sans pitié de l’époque, marquée par une animosité et un esprit de vengeance quasi permanents, sans oublier la sorcellerie, le tout mené tambour battant et conduisant les principaux personnages vers un dénouement qui s’annonce épique. Les dessins de Grella sont d’une qualité époustouflante surtout dans les scènes dramatiques ou de combat, un vrai régal pour les yeux surtout si l’on aime les plans de combat en armures et costumes de l’époque médiévale sur fond de décors tout aussi minutieux jusqu’au moindre détail. A recommander sans hésiter.
-
L'ENTREVUE
- Par asbl-creabulles
- Le 25/10/2013
One Shot
Scénario Manuele Fior
Dessin: Manuele Fior
Edition Futuropolis
Dépot légal: Avril 2013.Italie, 2048. En pleine conversation téléphonique avec un ami alors qu'il rentre chez lui au volant de sa voiture, Raneiro, psychologue dans la cinquantaine, est aveuglé par des lumières qui le conduisent droit au fossé. Il en est persuadé, il a vu des extraterrestres. Rien de grave, seulement de la tôle froissée mais il devra malgré tout porter une minerve. Alors que sa vie a repris son cours monotone, voici qu'arrive à la clinique psychiatrique où il travaille la jeune Dora, 21 ans, adepte de la non exclusivité émotionnelle et sexuelle. Son arrivée va tout bouleverser. Dora est traitée pour des moments psychotiques et des hallucinations. Elle aurait vu le vaisseau extraterrestre et aurait eu un contact télépathique avec ses occupants ainsi qu'avec Raneiro. Déjà destabilisé par cette nouvelle patiente, Raneiro dont le couple bat de l'aile est agressé à son domicile. Une nuit, alors qu'il est avec Dora, les extraterrestres décident de passer à une nouvelle phase de leur action, qui sera bien plus visible
Mon avis: Après "Cinq mille kilomètres par seconde", Manuele Fior (les autres gens, Vies tranchées, Icarus, les gens de dimanche, etc.) nous revient avec un nouvel opus dans le genre fantastique, dont les personnages subissent des changements grâce aux extraterrestres ou à cause d'eux. Loin d'un récit violent sur le choc des générations, l'histoire est pleine de sensibilité. Tout est amené avec finesse et en douceur afin de nous faire partager les sentiments de chacun et voir comment ils vont s'entrecroiser.
Dessin et scénario ont été bien pensés et travaillés pour illustrer la fragilité des relations et des sentiments humains.
S.D.J.
-
A vs X
- Par asbl-creabulles
- Le 25/10/2013
Avengers vs X-Men 6/6 et Avengers vs X-Men extra 3/3 -
Scénario: Jason Aaron, Brian M. Bendis, Matt Fraction, Kieron Gillen etc -
Dessins: Olivier Coipel, Adam Kubert, Leinil Francis Yu, Tom Raney et Jim Cheung -
Editeur: Panini comics France
Dépot légal: Avril 2013.Nous voici arrivés à la conclusion! Au tout début, cinq hôtes issus des X-Men - Cyclope, Emma Frost, Namor, Colossus et sa soeur Magic - s'étaient partagés malgré eux le pouvoir du Phénix. Parmi ceux-ci, trois ont été battus ou piégés, le pouvoir cosmique qu'ils détenaient étant venu accroître celui déjà immense d'Emma Frost et de Cyclope. Mais ceci ne va pas sans corrompre leurs pensées: en effet, Emma et Scott se demandent, chacun de son coté, s'il ne vaudrait pas mieux, pour changer le monde une fois pour toute, qu'un seul d'entre eux dispose de la totalité de ce pouvoir infini. Chacun voudrait pouvoir l'utiliser sans contrainte aucune, quitte à éliminer quiconque se mettrait sur leur route pour le conquérir, à commencer par eux-mêmes! Quelle autre puissance pourrait affronter un tel pouvoir: Magneto, Thor, Iron Man ou le Professeur X ? Seules Hope et la Sorcière Rouge ont eu la capacité de frapper les Phénix ou du moins de les atteindre. Se pourrait-il qu'elles soient la solution ? Et quel rôle joue réellement Hope dans ce drame? Ne serait-ce pas elle qui était l'élue du pouvoir de Phénix, la seule pouvant devenir son unique hôte ? Ces derniers numéros nous apportent enfin les réponses tant attendues.
Mon avis: La conclusion de cet épisode est assez brutale, trop courte à mon goût, elle aurait méritée d'être davantage travaillée. Je ne vois guère d'autre solution à proposer, mais celle retenue me paraît un rien trop fade, trop brève. Cela dit, même si Cyclope est le plus boy-scout des mutants, la preuve est faite qu'il n'arrive pas à la cheville d'une Jean Grey. En effet, désespérée de voir le pouvoir du Phénix la submerger et effrayée à l'idée de ne pouvoir le contrôler, elle décide par amour de mettre fin à ses jours et de se sacrifier pour le bien de l'humanité. Les scénarios de Jason Aaron, Brian M. Bendis, Matt Fraction, Kieron Gillen etc. sont bien menés de bout en bout. Malgré quelques longueurs, l'ensemble est bien construit et efficace. On se laisse porter par la nouveauté et on attend avec impatience l'épisode suivant des AvsX ou des AvsX Extra, comme par exemple l'ultime affrontement entre Hope qui reproduit les pouvoirs proches (un peu comme Mimic ou Malicia mais sans aucun contact physique) face à la Sorcière Rouge qui en manipulant les probabilités parvient à modifier la réalité. Au final (qui n'en est pas un), ce cross-over haletant aura certainement des répercussions au sein de l'univers Marvel, du moins pour nos deux équipes: les Avengers et les X-Men. Les dessins sont très réussis et, pour la plupart, donnent l'ampleur nécessaire à cette aventure cosmique que ce soit sur la série centrale par Olivier Coipel (de nationalité française, ce qui est à souligner) et Adam Kubert ou dans le cas des A vs X Extra par Leinil Francis Yu, Tom Raney et Jim Cheung qui ont vraiment été à la hauteur de la tâche. On attendra donc la suite avec impatience en souhaitant que les surprises artistiques soient à la hauteur de nos espérances.
-
Toi au moins, tu es mort avant
- Par asbl-creabulles
- Le 25/10/2013
One Shot
Scénario: Sylvain Ricard et Myrto Reiss
Dessin: Daniel Casanave
Futuropolis
Dépot légal: Avril 2013.Chrònis Míssios a échappé de peu à la mort durant la guerre civile qui ravage la Grèce un an à peine après la seconde guerre mondiale. Âgé de 16 ans, Chrònis est arrêté et condamné à mort en raison de son appartenance au mouvement révolutionnaire communiste. Mais la veille de son exécution, il est sauvé in extremis grâce ou à cause du jeu sadique des gardiens de sa prison consistant à tirer au sort un prisonnier pour la sentence. Peu après cet événement, les condamnés à mort verront leur peine commuée en condamnation à perpétuité. Chrònis écopera ainsi de « deux perpètes, plus deux fois 20 ans et une fois 15 ans et des bricoles » comme il le dit lui-même. Classé comme une forte tête, il ne pliera pas devant la pression dans les différentes prisons (pour mineurs, de droit commun, psychiatrique, etc.) qu'il va connaître durant sa peine. Malgré la torture, les grèves de la faim, les humiliations diverses et variées, il ne cèdera jamais. Tout au long des 21 années qu'il passera en prison, il restera fidèle à ses convictions et même après sa libération anticipée il continuera de croire à ses idéaux.
Mon avis: Cette longue adaptation (plus de 180 pages) par Sylvain Ricard et Myrto Reiss du récit autobiographique écrit par Chrònis Míssios en 1985 demeure prenante du début à la fin. On ne voit pas le temps passer et on n'a pas envie d'arrêter la lecture tellement l'histoire est captivante y compris dans la forme puisqu'elle est racontée comme si Chrònis écrivait à l'homme exécuté à sa place, d'où le titre de l'album: « Toi au moins, tu es mort avant ». Au dessin, Casanave retranscrit parfaitement l'ambiance triste, dure et surtout violente de son incarcération sans jamais tomber dans l'horreur ou le macabre et tout en faisant passer un message d'espoir, celui-là même qui devait animer Chrònis Missios. Dommage qu'il soit décédé avant la parution de cette BD qui lui aurait très certainement plu. Un très bel album à lire sans modération.
SDJ -
Les Brigades du Temps
- Par asbl-creabulles
- Le 24/10/2013
Les Brigades du Temps
Tome 2 La grande Armada
Scénario: Kris
Dessinateur: Bruno Duhamel
Editions: Dupuis
Dépot légal: Mars 2013L'Agence U.K.R.O.N.I.A., également connue sous le nom de Brigades du Temps, a été créée pour corriger toutes les anomalies temporelles liées aux voyages dans le temps, par exemple celle risquant de compromettre le débarquement d'Hernan Cortez sur les côtes américaines comme c'était prévu le 22 avril 1519 et par conséquent sa conquête de l'empire Aztèque. Le déroulement de l'histoire serait chamboulé si Stuart Montcalm et Daggy Kallaghan n'intervenaient pas immédiatement pour contrer cette uchronie. L'arrivée de Cortez n'ayant pas lieu, la cité de Tenochtitlán, capitale de l'empire Aztèque que dirige Ahuitzotl, a prévu de sacrifier quatre-vingt mille personnes pour s'attirer les bontés divines avant de monter une armée de trois cent mille hommes destinée à envahir l'Europe. Stuart et Daggy vont devoir convaincre les Tlaxcaltèques de se rebeller pour déclencher une sorte de guerre civile afin d'empêcher à tout prix les premiers bateaux de partir vers notre continent.
Mon avis: Sur fond de voyages temporels, Kris a construit un scénario assez complexe mais drôle (nombreux quiproquos) qui donne bien du fil à retordre à nos deux héros bien décidés à ne pas disparaître et à rétablir l'ordre normal des choses dans la découverte des Amériques, en particulier l'empire Aztèque au Yutacan. Les dessins de Duhamel sont riches et captivants tant pour le monde moderne que pour l'univers des Aztèques. Très drôles et expressifs, ils épousent parfaitement le déroulement du récit. Un très bon moment de lecture en compagnie de cet album.
J.S.D.
-
KONGO
- Par asbl-creabulles
- Le 24/10/2013
Kongo
One Shot
Scénario: Laurent Perrissin
Dessin: Tom Tirabosco
Editeur: Futuropolis
Dépot légal: Mars 2013.Mai 1890, Jósef Teodor Konrad Korzeniowski est heureux à l'idée de pouvoir s'associer à une grande oeuvre civilisatrice en participant à "l'émancipation des populations et au développement du territoire" ainsi que l'annonce la compagnie organisatrice. Il quitte sa tante Poradowska qu'il connaît à peine mais pour qui il a une affection totale. D'ailleurs, il lui écrira tout au long de son voyage. Partant avec un contrat juteux, Konrad devrait être heureux et enthousiaste car trois ans au Congo ne lui font pas peur, mais une impression étrange le submerge alors qu'il vient de passer six années en Orient. Konrad va vite se rendre compte que le voyage humanitaire annoncé bascule très vite en un périple éprouvant dans tous les sens du terme: escales, marches sans fin, pillages, maladies, hécatombe d'éléphants pour le trafic d'ivoire et massacre de la population au nom d'une colonisation à outrance. De plus, alors que Konrad devait commander un Steamer appelé "Roi des belges", il n'en sera que le second, aux ordres du commandant Rasmus Koch avec qui le courant ne passe pas du tout. Un long voyage bien pénible allant contre ses idéaux qui l'avaient pourtant tant motivé à son départ.
Mon avis: Basé sur la nouvelle "Au coeur des ténèbres" de Josef Konrad Korzeniowski plus connu sous le nom d'écrivain Josef Conrad, le tandem Christian Perrissin (Martha Jane Cannary, La Colline aux Milles Croix, etc) et Tom Tirabosco (La fin du monde, Monroe, Léo et Léa, Les Sous-Sols, etc) fonctionne à merveille pour nous faire vivre ce récit en BD. Les auteurs ont respecté et très bien rendu dans la narration comme dans le dessin la lenteur du voyage sur des terres hostiles et dans des conditions éprouvantes presque inhumaines. Le dessin de Tom Tirabosco très proche d'un vieux film noir et blanc granuleux illustre parfaitement l'ambiance sombre et lugubre de cette histoire.
J.S.D. -
HINDENBURG 1
- Par asbl-creabulles
- Le 24/10/2013
Tome 1: La menace d'un crépuscule
Scénario: Patrice Ordas et Patrick Cothias
Dessin: TieKo
Couleurs Sandrine Cordurié
Edition: Bamboo Grand Angle
Dépot légal: Mars 2013.Mars 1936, au Labrador canadien. Comme chaque année, Diane Hunter rend visite à Ahota, son grand-père naskapi de la famille des Algonquins qui jadis, armé seulement d'une hachette, sauva son père d'une horde de loups. Non seulement, il sent sa fin proche mais surtout une grande menace planer sur le monde. C'est pourquoi il demande à Diane de retrouver ses fils au plus vite car ils sont tous dotés d'un don particulier et doivent être absolument réunis pour la réussite de la mission qu'il lui confie. Peter Braun est l'un d'entre eux. Il travaille comme architecte d'intérieur à la décoration du Hindenburg, cet énorme dirigeable symbole de la puissance du Reich à l'occasion de l'ouverture des Jeux Olympiques de Berlin. Utilisant les relations de son père, en particulier un dénommé Flaherty, Diane agira sous couverture en tant que journaliste du New York Times. Et elle sera accompagnée par un animal "esprit des bois", mi-loup mi-ours. Mais bien que s'appuyant sur les traditions indiennes, cette mission à caractère fantastique va devenir périlleuse et il va falloir user de ruse et de stratégie pour arriver à sortir Peter des mains des Allemands qui eux ont fait appel à des super-soldats.
Mon avis: Cette uchronie on on ne peut plus originale met en jeu des personnages dotés de capacités surhumaines dans le contexte historique du plus grand dirigeable jamais construit à la veille de la seconde guerre mondiale. Sur fond d'intrigues politiques, le scénario élaboré par Patrice Ordas et Patrick Cothias se révèle plein de surprises, mêlant mystères, magie et super-pouvoirs autour de cet événement historique. Mais il semblerait au terme de ce premier tome que la mission de Diane soit délicate et déjà bien compromise. Le dessin précis et aéré de TieKo (Le Chant des terres, Normandie juin 44, etc.) rend l'album agréable à lire et à suivre. Nous attendrons donc la suite avec impatience.
A noter: 8 Pages bonus "Les zeppelins à la conquête du ciel" réservé à l'édition originale.
J.S.D. -
Au vent mauvais
- Par asbl-creabulles
- Le 24/10/2013
One shot
Dessin et couleurs: Rascal
Scénario: Murat Thierry
Couleurs: Rascal
Edition: Futuropolis
Dépot légal: Mars 2013Sortant de prison, Abel Mérian n’a qu’une idée en tête : récupérer au plus vite son butin qu’il a caché dans une vieille usine. Malheureusement pour lui, l’usine a été transformée en musée d’art moderne et il doit se rendre à l’évidence : il lui sera impossible de le récupérer et Dieu seul sait ce qu’il est devenu. Quelqu’un aurait-il pu le trouver ou est-il encore là coulé dans le béton ? Dégoûté, il s’effondre sur une banquette quand soudain il entend la sonnerie d’un téléphone oublié sous la celle-ci. Une voix de femme lui demande s’il peut le lui envoyer par la poste car elle prend un vol pour l’Italie et n’a pas le temps de venir le récupérer. Abel ne pouvant s’empêcher de fouiller dans le GSM y découvre la photo d’une belle jeune fille qui vient de rompre avec son petit ami. Il décide donc de lui rapporter son portable en mains propres, vole une voiture sans remarquer qu’un chien y dormait et part la rejoindre en faisant au passage une brève rencontre avec un jeune fugueur.
Mon avis : Les auteurs Thierry Murat (Les larmes de l’assassin, Elle ne pleure pas elle chante, etc.) et Rascal (Ysoline, Etoile, Nuit du grand méchant loup, etc.) ont déjà travaillé ensemble sur Ysoline et nous proposent ici une narration en voix off hors case qui surprend de prime abord mais qui très vite nous transporte et une fois la lecture commencée on ne peut plus s’arrêter. Grâce aux dessins sombres en bichromie, il se dégage de cette histoire pourtant assez dure une ambiance calme et reposée faite de mélancolie et de quiétude. Un voyage au gré d’un vent pas mauvais du tout.
J.S.D.