Chroniques

Tome 5 - Le dernier Condor
Scénario : MATZ et Philippe XAVIER
Dessin : Philippe XAVIER
Couleurs : Jérôme MAFFRE
Dépot légal : Octobre 2020
Editeur : 
ISBN : 978-2-8036-7685-9
Nombre de planches : 54

Depuis que Tango et Mario ont décidé de se la couler douce en Argentine, tout semble se passer le mieux du monde. Tango s’est réfugié loin dans les montagnes pour se ressourcer. À Buenos Aires, Mario est désormais propriétaire d’un immeuble où il s’est confortablement installé et dont il loue les autres appartements tandis que Monica s’occupe de son neveu Diego. Aujourd’hui, Mario a réussi à se procurer deux places pour le match de foot. Diego est fou de joie. En revenant du stade, Mario s’arrête pour que Diego puisse aller s’acheter une glace avant d’aller au cinéma, mais à son retour Mario n'est plus là, comme évaporé. Face au manque de coopération de la police, Monica fait appel à Tango pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se produire. Jamais Mario n'aurait laissé Diego seul dans la rue sans une bonne raison. Ils sont convaincus que quelque chose de grave est arrivé. Rentré pour prendre les choses en main, Tango décide de refaire le trajet pour trouver le moindre indice, des traces de combat, des impacts de balles, etc... Rien ! Se pourrait-il qu’il ait été enlevé ? Tango sait bien que dans ce genre de situation, chaque heure, chaque minute compte. Mais par où commencer ? Difficile de retrouver son ami dans une si grande ville, un si grand pays.Mon avis: L’aventure se poursuit mais de manière sensiblement différente. Cette fois, la malchance s’est abattue sur Mario, occasion pour Matz et Philippe Xavier de nous dévoiler une partie de son passé de flic et, au passage, de développer les personnages de la série et leur personnalité. Avec nos deux auteurs, le passé finit toujours par remonter à la surface surtout quand il est sulfureux et violent comme c’est le cas de nos deux héros devenus des amis quasi inséparables. Le récit bien écrit, bien construit, mêlant le présent et le passé, nous tient en haleine grâce à de nouveaux développements, souvent imprévus, des flashes-back et surtout un Tango devant jouer contre la montre. Dès les premières pages, on se retrouve plongé en plein cœur de l’action grâce à une scène noire prenante et impressionnante. Du pur polar qui va venir bouleverser le nouveau quotidien de nos héros, un Mario nonchalant et menant grande vie à Buenos Aires et un Tango parti au calme à la montagne, aider et partager des moments de vie avec les habitants du coin. Un nouvel épisode au rythme soutenu qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Sans oublier, cette touche d’humour toujours présente. Quant à Philippe Xavier, il nous régale comme toujours de son dessin au trait fin, précis et réaliste. Des paysages grandioses, des décors urbains fouillés mais également beaucoup de soin accordé aux scènes plus sombres, plus dramatiques. Un beau travail de mise en page et des cadrages variés pour un très bon rendu des différentes scènes et ambiances de cet épisode. Une belle mise en couleurs de Jérôme Maffre dans des teintes bien calibrées, bien pensées, plus sombres pour souligner les moments de tension et d’action, plus claires et lumineuses lors des passages plus légers.
Scénario, dessin, couleurs fonctionnent parfaitement pour un bon moment de lecture.

SDJuan

Episode 3
Scénario : LEO
Dessin : LEO
Couleurs : Leo & Florence SPITERY
Dépot légal : octobre 2020
Editeur :
Collection : Les mondes d'Aldébaran
ISBN : 978-2-205-08397-2
Nombre de planches : 60

Elles ne sont pas si nombreuses les BD de science-fiction de qualité :
- Les Pionniers de l’Espérance (Roger Lécureux / Raymond Poïvet)
- Les Naufragés du Temps (Jean-Claude Forest / Paul Gillon)
- Lone Sloane (Philippe Druillet entre autres)
- Valérian et Laureline (Pierre Christin et Jean-Claude Mézières)
....
- Yoko Tsuno (Roger Leloup) ... et les peluches de Gos...
Tous ces titres présentent des univers tellement différents.

J’ai gardé le meilleur pour la fin : Le Cycle de Cyann (François Bourgeon / Claude Lacroix), UW1 (Denis Bajram) et enfin la fantastique saga de LEO : Les Mondes d’Aldébaran. 
Vingt-quatre albums en 26 ans !Loin dans le temps et très loin dans l’espace, des colons terriens vivent sur la planète Aldébaran. Vingt-quatre albums en 26 ans !
De ce point de départ, LEO est parvenu à créer un monde d’une diversité étonnante. 
Une dizaine de personnages va prendre de l’importance et emmener le lecteur dans des aventures captivantes sur des planètes habitées de créatures étranges, fascinantes ou féroces.
Kim, femme de toute beauté au caractère énergique va devenir le personnage principal de plusieurs albums de la série et rencontrera Manon, autre jolie créature mise en scène par notre démiurge dans d’autres épisodes de cette épopée.
Depuis le début, LEO fait vivre ces personnages de manière très sincère. Aucune émotion, aucun sentiment n’est oublié dans les relations vécues par ces êtres de papier.
Les aventures qu’ils vivent sont impressionnantes et les questions sont nombreuses. Les réponses seront données à très petites doses.
Tout un monde se construit petit à petit. Rien n’est oublié, cette société fictive, inventée par un esprit humain pourrait vivre là, quelque part, loin dans l’espace. La technologie, les interactions humaines, et la vie extra-terrestre sont si parfaitement décrites qu’elles compensent les faiblesses du trait de LEO. Il faut l’avouer, ce n’est pas un grand dessinateur, et pourtant il a un style bien à lui. Attention, il a réalisé des planches de toute beauté et sa faune extraterrestre est très inventive. La sensualité est également très présente dans les premiers albums. Mais pour ce dernier cycle, j’ai l’impression qu’il utilise le numérique. Il manque le côté charnel à ses personnages.N’empêche, cette 24e histoire est encore une fois très captivante. On y retrouve notre groupe coincé sur la planète puisque la porte quantique a été détruite. Oui, l’album enchaîne directement sur la dernière planche de l’album précédent. Kim, Manon et Sam vont s’efforcer de convaincre le peuple autochtone de leurs bonnes intentions à leur égard.
Avec le chef, ils découvriront un mur énergétique entourant une partie de la forêt... D’étranges créatures pouvant se subdiviser apparaissent menaçantes... Pendant ce temps-là, sur Aldébaran, une femme scientifique cherche à localiser la planète où sont nos héroïnes... 
Beaucoup de questions trouveront leurs réponses pour notre bonheur dans cet album. Mais ce n’est pas fini...

Je ne vais pas tarder à relire les 24 albums, même si je les ai déjà lus de nombreuses fois.

M.Destrée

Tome 1
Scénario : Robert KIRKMAN
Dessin : Chris SAMNEE
Couleurs : Matthew WILSON
Encrage : Chris SAMNEE
Dépot légal : Octobre 2020
Editeur : 
Collection : Contrebande
ISBN : 978-2-413-03044-7
Nombre de pages : 160

Devenu orphelin très jeune et pris en charge dans une famille d’accueil, Owen Johnson a appris les arts martiaux avec les plus grands maîtres de la discipline. Malgré tout, il ressent le besoin de progresser. Sur foi de rumeurs à propos d’un temple shaolin qui serait caché au point le plus reculé d’un massif montagneux de Chine, Owen entreprend seul de se lancer à sa recherche. D’autant que ce temple aurait un rapport avec la disparition de ses parents. Finissant par arriver au bout de ses forces, alors qu’il est sur le point de craquer, un étrange papillon se présente à lui. Un espoir ? Il tente de le suivre mais finit par s’écrouler sur des marches. C’est là que vient le réceptionner un vieil homme dont il apprendra par la suite qu’il s’agit de Maître Wei Lun. Celui-ci lui demande ce qu’il ose venir faire au "temple du poing enflammé". Owen lui répond qu’il est venu suivre l’enseignement des maîtres des lieux. Mais pour être accepté, il doit d’abord démontrer ses capacités. Ce qu’il fait haut la main, au point qu’il passe les étapes plus vite que prévu et pourrait même être en mesure de maîtriser l’art du lancer de boules de feu, un art que les moines du temple essayent en vain d’acquérir depuis très très longtemps. Ce pouvoir pourrait sauver le temple de l’attaque de Chen Zul et ses terribles ninjas, qui veulent à tout prix atteindre la salle du dragon pour ensuite dominer le monde. Mon avis: Après ses célébrissimes séries Invincible (25 albums parus entre 2005 et 2019) et Walking Dead (33 albums parus entre 2005 et 2020, plus divers ouvrages spéciaux et hors-série), mais aussi Oblivion Song (trois tomes parus à ce jour), son récent détour dans les nombreuses séries des X-Men, et sa nouveauté Die! Die! Die!, Robert Kirkman nous propose un nouveau récit fantastique sur le thème des arts martiaux chinois et du célèbre temple Shaolin.
Ce premier tome est présenté comme un "prélude". Et en effet il s’agit bien d’une introduction/présentation de la série (s’achevant sur une fin surprenante dont on espère qu’elle sera suivie de développements passionnants) où Kirkman met en place le sujet et les principaux personnages, tout en laissant planer un certain mystère.
On lit ce début avec plaisir même si au fil des pages on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec la série Iron Fist de Marvel (perte des parents dans une montagne reculée de chine, jeune Caucasien recueilli au temple de Kun-Lun et son dragon, dont il va devenir l’élément le plus puissant), mais aussi avec Dragon Ball et ses boules d’énergie… Cela dit, les rebondissements ne manquent pas, le récit est bien construit et énergique, les personnages attachants, la lecture fluide.Pour l’illustration, Kirkman s’est associé au dessinateur Chris Samnee et au coloriste Matthew Wilson, deux artistes réputés.
Cette histoire confirme le savoir-faire de Samnee, recompensé en 2011 du Harvey Award en tant que nouveau jeune dessinateur et en 2013 du Eisner Award du meilleur dessinateur et encreur, pour restituer l’énergie et la puissance des personnages, leur vivacité et leur maîtrise des arts martiaux. Si on regrette un léger manque de détails sur les personnages secondaires, les principaux sont bien travaillés et typés.
Une très bonne lisibilité et une lecture attrayante bénéficiant d’une belle mise en couleurs réalisée par Matthew Wilson dont le talent a été lui aussi récompensé par deux nominations en 2015 pour les prix Eisner Award et Harvey Award.

Un début plutôt prometteur.

SDJuan

Tome 18 : QRN sur Bretzelburg
Scénario : FRANQUIN & GREG
Dessin : FRANQUIN
Couleurs : Frédéric JANNIN
Dépot légal : Octobre 2020
Editeur :
Collection: Canal BD Librairies
ISBN : 979-10-34752-60-7 et 979-10-34752-59-1
Nombre de pages : 78 et 70 

Acheté ce coffret (exclusivité Canal BD) même si j’ai déjà lu et relu cette aventure. Il contient un bel album aux couleurs restaurées par devinez qui ?
Oui, vous avez gagné : Frédéric Jannin et Isabelle Franquin.
Même si j’aime aussi les couleurs psychédéliques des premières éditions, c’est quand même plus joli sur un beau papier épais. Mais un oubli (voir ci-après).Et après la réédition de 1987, nous retrouvons l’intégrale du récit comme il est paru à l’époque dans Spirou. C’est une habitude avec Franquin, si vous ratez une édition, une nouvelle arrive bientôt... ne vous tracassez pas.
Je me demande bien ce qui motive autant les concepteurs ? Attention, l’artiste André Franquin n’est aucunement responsable. J’espère qu’il repose en paix. Lui, il vous aurait offert l’album.
Je ne m’attarderai pas sur le deuxième album : le récit en fac-similé qui n’atteint pas la qualité du grand format des éditions Marsu. Mais il est de bonne facture.
Vous connaissez l’histoire, je ne dois quand même pas la résumer ?  Si ?Fantasio collectionne les radios transistors, il en ramène un miniaturisé que le marsupilami avale. Voilà le nez de l’animal transformé en radio tonitruante. Énervé, il le défonce d’un coup de sa queue. Ouf... oui, mais il continue à émettre et parasite la fréquence d’un voisin radioamateur qui communique avec le roi prisonnier d’un petit État.
Fantasio, Spirou, le voisin couard et plus tard le marsupilami vont se retrouver à Bretzelburg et vivront une aventure d’un rythme incroyable.
Seul le génie de Franquin pouvait traduire des situations aussi colériques, crissantes et explosives.
Les réflexions de Spip sont d’un humour irrésistible et le marsupilami est graphiquement très réussi (il a fortement évolué au fur et à mesure des albums).
Au début de son scénario (en 1961), Franquin, ne sachant pas où se diriger, faisait vivre au marsupilami-transistor des gags que j’aime beaucoup (ce qui avait été retiré de l’album original) et que vous trouverez ici. Il préférera arrêter le récit et ne l’achèvera que deux ans plus tard avec l’aide de Greg.
Certains vous diront que c’est un des meilleurs. Personnellement, je les aime presque tous ces Spirou et Fantasio de Franquin.
Et Isabelle Franquin et Frédéric Jannin peuvent me proposer toute la collection de cette qualité, je signe de suite.Pour l’erreur de coloriage, il faut agrandir la 3e case et vous verrez que Spip a des cotons d’ouate blanche dans les oreilles mais dans la 4e, l’ouate a la couleur du pelage. Aïe!

M. Destrée

Tome 1
Scénario : Kieron GILLEN
Dessin : Dan MORA
Couleurs : Tamra BONVILLAIN
Encrage : Dan MORA
Dépot légal : Octobre 2020
Editeur :
Collection : Contrebande
ISBN : 978-2-413-03660-9
Nombre de pages : 160

Cornouailles britanniques. La canicule et la sécheresse aidant, les fouilles archéologiques entreprises au fond d’un lac ont progressé plus vite que prévu. L’équipe d’archéologues et d’ouvriers a ainsi mis à jour un fourreau qui daterait du VIe siècle, autrement dit de l’époque du roi Arthur. Se faisant passer pour des experts, des membres d’un groupuscule nationaliste favorable au renouveau de la légendaire Albion et adepte de magie et de sorcellerie ont réussi à dérober l’objet qu’ils comptent utiliser pour mener à bien leur projet visant à faire revivre d’anciennes puissances maléfiques. Dans sa maison de retraite, Bridgette McGuire prend les choses très au sérieux. Il faut dire qu’elle en connaît un rayon sur les signes maléfiques, elle, l’ancienne chasseuse de monstres, vampires et autres êtres surnaturels. Elle demande à Duncan son petit-fils aujourd’hui conservateur de musée de l’aider même s’il semble tomber des nues en l’écoutant. Mais si le fourreau a des vertus magiques réparatrices qui soignent de toutes les maladies et blessures, ceux qui ont tué pour l’avoir doivent encore trouver l’épée qu’il contenait, Excalibur, propriété de l’une des Dames du lac.Mon avis : L’aventure concoctée par Kieron Gillen démarre sur les chapeaux de roue et ne s’essouffle jamais. Nos héros jouent en permanence contre la montre tout au long d’un récit hyper dynamique qui multiplie les trouvailles et les rebondissements. Connaissant la légende d’Excalibur, on se dit qu’à un moment où un autre l’histoire va retomber dans l’univers classique du mythe, sauf que ce n’est pas le cas, on est plutôt dans le côté obscur de la légende.
Le plus simple est de se laisser porter par une histoire bien maîtrisée par son scénariste, qui sait ménager ses effets et mélanger habilement magie et fantastique, comme ces créatures impressionnantes venues d’autres monde, d’autres dimensions, et les combats sanglants à l’épée. Nos héros atypiques vont avoir bien besoin de courage et de détermination pour s’en sortir vivants. 
Le dessin fait corps avec ce récit qui nous transporte à toute allure sans nous laisser le temps de souffler. Dan Mora propose un découpage énergique et accrocheur agrémenté de plusieurs scènes d’action époustouflantes. Son trait vif et plutôt expressif sert parfaitement le déroulement du récit tant dans les scènes à l’épée (magique ou non) que dans les folles courses poursuites pour échapper à ces gigantesques et effrayantes créatures fantastiques venues de l’au-delà. 
En fin d’album une galerie d’illustrations ainsi qu’un glossaire revenant sur la légende arthurienne.
Premier tome d’un tryptique qui vous fera porter un regard différent sur la légende d’Excalibur. 

SDJuan

Scénario : Tom KING & TYNION IV 
Dessin : Mike NORTON, Clay MANN, Jorge FORNES, Mikel JANIN, Guillem MARCH, Tony DANIELS, Hugo PETRUS, John ROMITA JR & Mitch GERARDS
Couleurs : Jordie BELLAIRE, Mitch Gerards, Dave STEWART & Tomeu MOREY
Encreur : Sandu FLOREA, Klaus JANSON, Norm RAPMUND & Seth MANN
Couverture : Clay MANN é Jérôme WICKY
Dépot légal : mai 2020
Edition :
Collection : DC Rebirth
ISBN : 979-10-26818-86-1
Nombre de planches : 199

Rien ne va plus à Gotham depuis que Bane en a pris le contrôle. S’il reste dans l’ombre, c’est désormais Thomas Wayne, le père de Bruce, venu d'une autre dimension qui y fait régner l’ordre des super-vilains sous les habits du Batman. Aux côtés de Gotham Girl, ce nouveau "Batman" tient la ville d'une poigne de fer avec l’aide de ses hommes de main comme le Joker, le Sphinx et bien d'autres comme le professeur Pyg qu’il a placé à la tête de la police. Que va-t-il advenir de Gotham ? Car, dans le même temps, Batman, le vrai, le seul, se remet lentement de tout ce qui lui est arrivé ces derniers temps. A ses côtés, Catwoman s’efforce de le remettre sur pied autant physiquement que psychiquement. Face à de tels ennemis si bien organisés, la Bat-family au complet ne sera pas de trop pour venir en aide au Chevalier Noir.Mon avis: Après plusieurs albums plutôt violents relatant la venue du père de Bruce Wayne sous les habits d’un nouveau Batman, la mise en place d’un nouvel ordre à Gotham avec Bane et d’autres super-vilains, les scénarises ont choisi de calmer le jeu. Tom King a pour habitude de travailler sur la durée et d’approfondir ses personnages. C’est bien le cas ici grâce à un scénario qui offre une parenthèse bienvenue tant aux divers protagonistes de l’histoire qu’aux lecteurs avant le retour certain d’une nouvelle série d’événements bien plus mouvementés. On a donc deux récits en parallèle. D'un côté la tyrannie et la violence des super-vilains et d’un nouveau Batman venu d'ailleurs et ne partageant pas du tout les mêmes valeurs de justice que son fils ayant pris le contrôle de la ville par la peur et de l'autre côté, sous forme de pause, le véritable Batman blessé physiquement et psychologiquement qui s’efforce de reprendre possession de tous ses moyens, bien aidé par une Catwoman attentionnée et aimante. Le duo qu’ils forment n'était jamais, ou très rarement, arrivé à un tel niveau d’osmose. Côté dessin, un collectif de dessinateurs parmi lesquels Mikel Janín, Jorge Fornés, John Romita Jr., Guillem March ou Clay Mann… a relevé le défi d’illustrer cet album à deux vitesses en nous offrant des images de toute beauté, en particulier dans les épisodes mettant en scène le couple Batman-Catwoman cherchant à (re)trouver un équilibre parfait.
Les styles sont différents mais tous percutants, efficaces et saisissants qu’il s’agisse des décors urbains, des ambiances ou de la plastique des personnages. On apprécie des cadrages à couper le souffle et une mise en page énergique au service du récit.
Une série qui même arrivée à son 12e et dernier tome n'en finit pas de me surprendre.

SDJuan

Tome 10 - La Princesse Indienne
Scénario : Patrice PELLERIN
Dessin : Patrice PELLERIN
Couleurs : Patrice PELLERIN
Dépot légal : Septembre 2020
Editeur : Soleil Quadrants
Collection : Boussole
ISBN : 978-2-302-07903-8
Nombre de pages : 46

Tous les événements de cet album sont directement liés aux albums précédents.Souvent, sur une même page, se déroulent des actions se passant à Paris où en Bretagne avant de revenir en Acadie et il faut être très attentif et avoir toute l’histoire en mémoire . 

Et la jolie princesse indienne qui l’accompagne ne lui fait pas oublier Agnès dont il vient d’apprendre qu’elle est en danger mais elle est si loin.Ce récit est riche en rebondissements et se termine sur un suspense intenable...

Tif et Tondu tome 16 TL Tillieux – Will "L’ombre sans corps"
Scénario: Maurice TILLIEUX 
Dessin: WILL
Couleurs: N&B
Analyse : Hugues DAYEZ
Editions  - Niffle
Collection : 50/60
ISBN : 978-2-87393-076-9
Dépot Légal : Janvier 2020
Nombre de pages : 88

Je pensais, M. Frédéric Niffle, cette collection arrêtée et... surprise... un nouvel album est paru.
Je me suis laissé tenter par les jolies cases londoniennes brillamment dessinées par Will. Maurice Tillieux utilise un humour fin pour décrire les fameux bobbies anglais.
Mais je l’ai déjà dit, que font exactement Tif et Tondu ?
Et l’explication de l’Ombre est tellement simple, destinée à des enfants des années 60.
Mais le dessin de Will et les notes d’Hughes Dayez méritent l’achat.M.Destrée