STAN LEE 1922-2018

Stanley Martin Lieber, plus connu sous le nom de Stan Lee comme scénariste de comics, mais aussi éditeur et producteur, est mort le 12 novembre 2018 à Los Angeles à l'âge de 95 ans, laissant derrière lui une multitude de super-héros et des millions de lecteurs orphelins. Devenu une légende de la bande dessinée et de la culture populaire, mais aussi du cinéma et de la télévision, il est le cocréateur de nombreuses séries pour le label Marvel Comics: "Les Quatre Fantastiques" (1961), "Hulk", "Spider-Man" ou "Thor" (1962), "X-Men", "Iron Man" et "Docteur Strange" (1963), "Daredevil" (1964) et bien d'autres par la suite avec des dessinateurs prestigieux tels que Steve Ditko, Jack Kirby, Don Heck, Bill Everett, John Romita, Gene Colan.

On peut dire qu’il a révolutionné le monde de la BD, du comics et de la culture populaire.

Loin d'imaginer qu’il fera rêver plusieurs générations de fans de super-héros, le jeune Stanley né en 1922 dans une famille roumaine ayant émigré à New York rêve d'écrire des romans. En 1940, il trouve un petit job dans le département comics de la maison d'édition "Timely Comics" dirigée par Martin Goodman où travaillent Jack Kirby et Joe Simon. En 1941, une page de texte de son cru est publiée sous son pseudonyme Stan Lee dans le comics "Captain America", lui ouvrant la voie au job de scénariste et en 1943 au poste de rédacteur en chef par suite du départ de Jack Kirby et Joe Simon. S’ensuit une longue période à vide pour le comics en général qui touche évidemment Timely Comics devenu "Atlas Comics" en 1951. Le renouveau du comics se fera au début des années 1960 avec l’arrivée chez le concurrent DC Comics de la série "Justice League of America" qui incite Martin Goodman à demander à Stan Lee qui, entretemps a fait revenir Jack Kirby, de créer une série mettant en scène une équipe concurrente. La maison d’édition qui s’appelle désormais "Marvel Comics" connaît le succès avec le lancement en 1961 de la série "The Fantastic Four". Alors que chez DC les super-héros sont super puissants et lisses, Stan Lee a conçu les siens mais aussi ses super-vilains comme des personnes rencontrant des problèmes bien "humains" auxquels les lecteurs peuvent s'identifier. De plus, ils vivent tous dans un même monde, l'Univers Marvel. Sa manière d’élaborer les synopsis des aventures (proposer quelques grandes lignes aux dessinateurs chargés de la mise en images avant de rajouter des dialogues et d’affiner le scénario) lui vaudra quelques critiques mais d'autres y verront pour eux-mêmes, en particulier les dessinateurs tels Jack Kirby, l’occasion d'être et de devenir coauteur des récits. A noter que son épouse Joan qu’il a épousée en 1947 jouera un grand rôle dans ses décisions jusqu'à la fin de sa vie.

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​Stan Lee restera pour beaucoup l’ambassadeur des éditions Marvel faisant des apparitions çà et là à des conférences dans des universités, à des conventions de comics mais surtout dans les films mettant en scène ses personnages. Son sourire et ses lunettes vont désormais nous manquer à chaque sortie de film Marvel (sa dernière apparition aura lieu dans le quatrième volet intitulé "Avengers: Endgame" prévu en avril 2019). Stan Lee a supervisé toutes les adaptations de ses personnages pour la télévision et le cinéma. Lorsque Marvel sera rachetée par Disney pour 4 millions de dollars, il sera longtemps en procès contre la compagnie même s’il était fan de Walt Disney. Bien qu’ayant quitté la société Marvel en 2009, il en restera le président émérite et le symbole éternel.

"Je ne rêvais pas de faire des comics étant enfant. Je voulais être acteur. Mon premier héros était Errol Flynn", affirmait Stan Lee aux prémices du documentaire "With Great Power: The Stan Lee Story" réalisé en 2010 et entièrement dédié à sa gloire.

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Si un grand nombre d'acteurs, de scénaristes et de dessinateurs lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux, pour ma part, il restera celui grâce auquel j'ai pu m'évader dans l’univers merveilleux des comics, de leurs aventures et récits fantastiques et magiques durant des décennies, en particulier avec les X-Men. L'impression aussi d'avoir perdu quelqu'un avec qui j'ai grandi, d'avoir perdu un membre de la famille.

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SDJuan